Le parc de Gunung Tunak est situé dans l'extrême sud de Lombok, sur cette merveilleuse côte sauvage (pour combien de temps ?) qui égrène par dizaines criques et plages magnifiques. Oui, la nature règne encore en maître, oui, l'accès n'est pas des plus aisés, avec une longue piste parfois en mauvais état, mais quel spectacle d'une mer souvent déchaînée venant saper les falaises. La faune est à son aise, avec de nombreux oiseaux et papillons. A mi-parcours, vous aurez le choix entre deux pistes : celle de droite vous amène à une première plage sauvage. Celle de gauche à la principale, où vous pourrez vous garer pour poursuivre à pied jusqu'à une sorte de tour d'observation métallique (en très mauvais état, je n'ai pas osé de peur que les barreaux rouillés ne s'effondrent).
Un air de bout du monde qui n'en n'a pas que l'air, vu la piste pour y parvenir depuis cet endroit isolé de Lombok : la belle plage de Teluk Ujung, au bout de la piste de droite après la bâtisse aux papillons au coeur du parc. C'est apparemment baignable, mais pas en juillet, mois venteux s'il en est sur toute la partie sud de ces îles. Les vagues étaient déchainées, spectacle impressionnant.
Il n'y a pas grand chose à faire à part profiter du spectacle de ces deux plages, et mettre les jumelles autour du cou pour surprendre quelques oiseaux. Mais c'est tellement bon de profiter de ces endroits sauvages en prenant son temps, tout simplement.
Même plage, vue de l'autre côté, avec à perte de vue la somptueuse côte sud de Lombok, qui enchaîne les falaises et les plages encore vierges.
De retour à l'embranchement principal, il faut désormais prendre à gauche, faire attention au mauvais état de la piste par endroits, et vous arriverez à la plage la plus courue (si l'on peut dire... nous étions absolument les seuls visiteurs). Des indonésiens étaient en train de ramasser les nombreux déchets que la mer régurgite en permanence, et étaient fiers de nous montrer ces énormes sacs, une dizaine, entièrement remplis ; c'est vrai que la plupart des plages sont sales, et que les gens n'ont pas encore le réflexe de ne pas tout jeter par terre ; c'est vrai aussi que j'ai vu de nombreux commentaires négatifs sur ce parc à cause du nombre de déchets. En tout cas, on ne peut pas dire, pour ce parc tout du moins, que rien n'est fait, et les deux plages étaient totalement propres. Les adolescents nous ont dit qu'ils devaient répéter cette opération toutes les semaines.
Plage de Bilasayak
Plage de Bilasayak
Cette plage se nomme Bilasayak. Vous pourrez garer votre voiture au bout de la piste. Une petite balade sympa consiste, depuis la plage, à la longer pour gravir la falaise d'en face et rejoindre le bout du cap, en haut duquel a été dressée une tour en fer. On est face au large, avec des oiseaux marins qui volent en tous sens. Superbe. Compter 45 minutes pour faire l'aller retour.
Plage de Bilasayak depuis la falaise. Les rouleaux étaient poussés par un vent violent.
Vue depuis le bout du cap.
Quant à la faune, elle est très sympa à observer, d'autant que les milieux sont variés, entre les oiseaux purement pélagiques depuis le cap, les oiseaux forestiers (une grande partie du parc est constitué d'une forêt sèche assez dense), sans compter les nombreux papillons, vous pourrez profiter d'un bon bol de nature. Voici une petite sélection d'animaux croisés lors de cette journée.
Phaethon lepturus - Phaéton à bec jaune
Centropus bengalensis - Coucal rufin
Macaca fascicularis - Macaque crabier
Cisticola juncidis - Cisticole des joncs
Todiramphus chloris - Martin-chasseur à collier blanc
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