Deux calaos juchés sur une branche au petit matin, dans une riche zone forestière de Sainte-Lucie - Afrique du Sud |
Non mais regardez moi ce bec casqué... non seulement c'est tendance dans le monde très fermé des calaos, mais en plus, c'est pratique ! Et surtout pour le mâle qui, fier de son appendice plus développé que celui de la femelle, va l'utiliser pour trompeter à plein bec ! La casque, faisant office de caisse de résonance, permet d'amplifier les sons nasillards et très sonores émis par les individus. Ensuite, ça fait joli, et du point de vue d'un calo femelle, c'est un attribut viril que l'on ne peut négliger... C'est un pic, c'est un cap que dis-je...
Mais ce formidable bec a une autre propriété tout aussi fascinante... Il joue le rôle de climatiseur ! Et ça peut être utile, dans des environnements secs comme le sont ceux d'Afrique australe. Des scientifiques ont découvert que l'oiseau pouvait dilater les très nombreux vaisseaux sanguins contenus dans ce bec afin d'évacuer plus vite et plus efficacement la chaleur corporelle. En se rafraîchissant ainsi, il peut aussi économiser sa prise d'eau, ce qui est encore une fois indispensable dans de tels biotopes.
Le bec est donc au calao ce que les oreilles sont à l'éléphant : un moyen de souffler un peu dans la chaleur torride africaine...
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