Zimbabwe - Parc national de Matopos, le sanctuaire du rhino blanc
Inscrit depuis 2003 au
patrimoine mondial de
l’Unesco, le massif des
Matopos possède en son
coeur un somptueux parc
naturel du même nom. Le
paysage situé au sud de la
ville de Bulawayo est
magnifique, fait d’énormes
blocs de granite suspendus et
empilés les uns sur les autres.
Les 424 km² de vallées
boisées et de lacs que
possède le parc sont le refuge
de nombreuses espèces
animales et végétales, mais
s’il y en a bien une pour
laquelle nous sommes ici (et
pour laquelle nous nous
sommes tant battus pour
venir dans cette contrée du
Zimbabwe, en période de grandes tensions dans le pays), c’est le Rhinocéros blanc – Ceratotherium simum.
Grande place-forte de cette espèce emblématique en Afrique, le parc de Matopos permet surtout de vivre une
expérience magique de faune (un de nos plus grands moments du voyage) : approcher à pied, et à quelques
mètres, les rhinos…
le sanctuaire du Rhino blanc…
Portraits de héros...
De nombreuses espèces de lézards habitent les rochers des Matopos. La plupart font partie de la famille des Corylidae, du genre
Platysaurus : ce sont des lézards au corps plat, ce qui leur permet de se faufiler dans les micro-crevasses et fissures des boules
granitiques.
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Le parc des Matopos (ou Matobos) est entièrement fait de collines couvertes de blocs granitiques, et certaines sont même un
empilement incroyables de gigantesques boules en équilibre. Au milieu de ces collines, on trouve des vallées plus ou moins
étroites, souvent occupées par des marécages ou des lacs. Toute cette eau est issue du ruissellement des eaux de pluie le long des pentes des collines.
vue d’un des nombreux lacs du parc de Matopos
Parmi les nombreuses espèces animales présentes dans la réserve, le Crocodile du Nil (Crocodylus niloticus) est très présent dans les points d’eau. Il
se rencontre dans une large partie de l’Afrique, et même sur Madagascar. Ses yeux et ses narines sont situés au sommet du crâne, adaptation à une
vie essentiellement aquatique. C’est un animal très opportuniste, capable de se nourrir de nombreuses espèces animales.
Le Rhinocéros blanc (Ceratotherium simum)est la plus commune des cinq espèces
de rhinos vivant dans le monde. C’est aussi certainement celui que l’on peut
approcher le plus près. Il n’est absolument pas blanc, mais d’un gris plus clair que le
Rhinocéros noir. Alors pourquoi blanc ? Autre différence qui permet en une seconde de
faire la différence avec le noir : le blanc a une protubérance caractéristique derrière le
cou. Enfn, il faut signaler que les deux espèces peuvent très bien coexister au même
endroit car si le blanc broute l’herbe, le noir, lui, mange les feuilles des arbres. Pas de
conflit donc ! Et on finira par une dernière singularité : il est impossible d’approcher un noir, mais si facile, même à pied, de le faire
avec un blanc, peu farouche. Car si sa vue a une légendaire défaillance (il ne voit rien à plus de 20 mères), son odorat est bien
développé.
Son nom serait issu d’une erreur linguistique : les hollandais appelaient ce rhino « wijde », ce qui veut dire « large » (sa gueule est en effet très large et carrée). Le mot a ensuite été transformé en « wite » par les afrikaaners, puis en « white – blanc » par les anglais. Le Rhinocéros noir, lui, a une gueule en forme de bec.
Portraits de héros...
Rhinocéros blanc (Ceratotherium simum)
On vient à Matopos pour approcher les rhinos de près, à pied ! Et pour ça, il faut un bon guide, ce qui fut notre cas. Un type
formidable qui a toujours vécu dans la région, connaissant le moindre rhino par coeur. Au bout d’un quart d’heure en véhicule
tout terrain, on aperçoit notre premier groupe de rhinos. Des blancs. Logique : il est impossible d’approcher des noirs de près,
beaucoup trop agressifs et peureux. En revanche, les Rhinocéros blancs sont calmes. Notre guide nous explique tout ça, et hop ! tout
le monde descend et on doit le suivre… Incroyable moment qui donne des frissons (de bonheur, mais aussi un peu d’appréhension
car nous les avons approchés à 10 mètres, ne faisant aucun bruit, tapis derrière les hautes herbes). On restera là de longues minutes inoubliables à regarder manger ces mastodontes en voie de disparition, ayant la certitude d’avoir le privilège d’assister à un
spectacle trop rare. Et notre guide nous met en garde en cas d’un rhino qui viendrait à charger : « vous attendez le dernier moment
avant de plonger sur un côté… » Oui mais bien sûr…
Un peu plus loin, on tombe sur
de nouveaux individus. Là
encore, briefing dans le véhicule
avant de redescendre et de
s’approcher.
La formation granitique la plus connue du parc des Matopos : la femme et ses enfants…
Portraits Acte 2 : une autre petite famille…
portrait de rhino !
Quelques mètres… ne surtout pas bouger…
Des vallées remplies d’eau… promenade dans les paysages reposants du Matopos…
les somptueux paysages du Matopos
Ci-dessus, Trachylepis margaritifera
Commiphora marlothii fait partie des arbres appelés en anglais « paperbark » : écorce en papier. En effet, l’écorce est composée de
fines couches superposées, comme un oignon.
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Zimbabwe - Parc national de Matopos, le sanctuaire du rhino blanc
Reviewed by RENOULT
on
08 décembre
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