Zimbabwe - Mosi-oa-Tunya, Victoria Falls
Le Zimbabwe doit son
immense majorité de touristes
à un site mythique, qu’il
partage avec la Zambie : les
chutes du Zambèze, encore
connues sous le nom de
chutes Victoria ou chutes
Livingstone. Ce ne sont pas
les plus hautes chutes au
monde, ni les plus
nombreuses, mais les plus
larges en un seul tenant:
1708 mètres (les chutes
d’Iguazu, en cumulé, ont plus
de 2700 mètres de chutes) !
Un sentier permet de longer
l’intégralité des chutes, mais
le puissant brouillard de
vapeur d’eau empêche
souvent une vision
d’ensemble. Nous avons fait la visite depuis le Zimbabwe, qui permet d’en voir la plus grande partie, et ce depuis le petit village de
Victoria Falls, complètement sous le choc de la crise Mugabé lors de notre visite.
chutes du Zambèze, victoria falls
Victoria Falls
Le fleuve Zambèze louvoie nonchalamment en larges méandres, si large par
endroits qu’il possède de nombreux îlots boisés. Et pourtant il y a des chutes !
Elles ont été créées par une fracture du plateau basaltique : sur une centaine de mètres de hauteur en moyenne, la totalité de l’eau plonge dans cette faille étroite, et ne peut
s’en écouler qu’en un seul endroit situé aux deux-tiers : les gorges de Victoria. C’est
cette immensité de la faille qui rend les chutes si spectaculaires, les plaçant parmi les
plus visitées au monde (nous avons personnellement préféré les chutes d’Iguazu en
Argentine, mais Victoria c’est beau aussi !).
Ce qui surprend le plus dans le paysage environnant, c’est l’absence totale de reliefs… Et pourtant, quand on songe à chutes d’eau, on pense montagnes, ou au moins collines, car il faut bien à un moment ou à un autre que la rivière perde brusquement de l’altitude… Or, à bien y regarder, nous sommes au coeur d’un immense plateau basaltique, en pente douce.
Il s’agit d’une statue de David Livingstone, l’explorateur européen qui a donné son nom aux chutes, lors de sa
« redécouverte » en 1855. Bien entendu, les chutes sont connues depuis la nuit des temps par les tribus locales,
et elles ont même été mentionnées par les Arabes par un nom signifiant « le bout du monde ». Mais les
européens, eux, malgré ces nombreux rapports de l’existence des chutes, ne voulurent pas y croire avant
d’envoyer ce célèbre docteur et explorateur anglais. Il fut très impressionné lorsqu’il les « découvrit » et leur
donna immédiatement le nom de « chutes Victoria » en l’honneur de sa reine. Sa description du lieu est
explicite : » ce lieu si beau a dû être créé pour que les Anges le contemplent en vol ».
2 - les « chutes principales », avec
leurs 100 mètres de hauteur
3 - le grand saut
4 - …les abords immédiats des
cataractes abritent une belle
forêt dense …
L’érosion fait déjà son oeuvre, et les chutes reculent progressivement ; on le voit très bien au niveau de la
cataracte du Diable, la plus à l’Ouest. La chute d’eau n’est en effet plus verticale comme elle l’était il y a
plusieurs milliers d’années, mais s’écoule en « escaliers », à cause d’une ligne de faiblesse qui favorise cette
érosion. Le temps passant, les chutes se situeront donc plus en amont des actuelles.
2 - arc-en-ciel au-dessus des chutes
chutes principales
les chutes où les singes sont rois…
Le Singe vervet (Chlorocebus aethiops) est un singe de l’ancien monde faisant partie de la famille des cercopithèques. Il habite
les savanes et les montagnes jusqu’à 4000 mètres depuis l’Afrique australe jusqu’à l’Est. Ce sont des animaux très grégaires,
avec une moyenne de 25 individus dans des groupes multi-mâles ou multi-femelles.
Une promenade en bateau sur le fleuve Zambèze, en amont des chutes, pour admirer le coucher du soleil, est un moment vraiment
sympa qui, outre la beauté de l’endroit, permet d’observer quelques animaux, tel ce Crocodile du Nil (Crocodylus niloticus) qui se
rencontre dans une large partie de l’Afrique, et même sur Madagascar. Ses yeux et ses narines sont situés au sommet du crâne,
adaptation à une vie essentiellement aquatique. C’est un animal très opportuniste, capable de se nourrir de nombreuses espèces
animales.
coucher de soleil sur le fleuve Zambèze
L'éléphant d’Afrique (Loxodonta africana) ! Plus gros mammifère terrestre, ce
mastodonte pèse de 6 à 9 tonnes pour une hauteur de 3 à 3,5 mètres ! Il peut en
course atteindre les 40 km/h, ce qui est remarquable pour un animal de cette taille ; son
allure au pas est de 6 km/h. L’éléphant d’Afrique se caractérise par sa large tête, ses
grandes oreilles couvrant les épaules et favorisant les échanges de chaleur (c’est très
pratique pour en perdre quand il fait trop chaud), une trompe musculeuse, issue de la
fusion et de l’élongation du nez et de la lèvre supérieure, et des défenses, présentes
chez le mâle comme chez la femelle, bien que souvent plus développées chez le
premier. Il est protégé par une peau épaisse parsemée de poils.Terminons en tordant le
cou à une idée très répandue sur les supposés « cimetières d’éléphants », où les
animaux se rendraient pour mourir. En réalité, leurs molaires affaiblies, les vieux
individus sont poussés vers des endroits où la nourriture est plus facile à assimiler et
meurent donc dans les mêmes parages.
Les éléphants sont herbivores, mais leur alimentation va bien entendu dépendre de leur milieu de vie : certains vivent en forêt, d’autres dans des semi-déserts… Quatre grosses molaires de 30 cm de long leur permettent de broyer ces plantes. Elles sont remplacées une fois usées, mais un nombre de fois limité, si bien que les vieux individus meurent de faim le plus souvent et non de vieillesse. Ils peuvent parfois faire de gros ravages dans les arbres, les mettant à terre : chaque éléphant consomme en moyenne 225 kilos de végétaux ! Ce sont des animaux très intelligents, avec un cerveau de grande taille. Ils vivent dans des sociétés matriarcales, emmenées, donc, par la femelle la plus âgée, accompagnée d’autres femelles et de jeunes. Éventuellement un jeune mâle peut les suivre, mais quittera vite le groupe en grandissant pour rejoindre un groupe de même sexe. Ils n’ont pas de prédateurs, mais des lions peuvent attaquer des individus affaiblis.
Moment magique avec cet éléphant traversant le fleuve d’îlots en îlots.
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Zimbabwe - Mosi-oa-Tunya, Victoria Falls
Reviewed by RENOULT
on
07 décembre
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