Turquie - Konya, le berceau des derviches tourneurs
Grosse ville de plus d’un
million d’habitants, peu
engageante avec ses
kilomètres et kilomètres
d’immeubles modernes
poussant comme des
champignons, résultat du
massif exode rural que
connaît la Turquie depuis les
années 1970, la ville de
Konya est un lieu de
pèlerinage important pour les
turcs puisqu’elle abrite la
dépouille d’un mystique
persan soufi, le fondateur de
l’ordre des derviches
tourneurs, Mevlana (il repose
sous le dôme vert que l’on
voit parfaitement sur la
photo). Aujourd’hui musée, la
foule est importante à se
presser devant son mausolée.
Et il faut venir à Konya, car les paysages sont plutôt monotones tout au long de l’immense plaine qui entoure la ville, et qui a
d’ailleurs donné une expression en turc : « heurter un arbre dans la plaine de Konya », pour « faire quelque chose d’impossible »…
musée Mevlana de Konya
Mevlana, grand poète persan, a fondé une confrérie religieuse : les derviches tourneurs. Qui sont-ils ? Le mot derviche vient
du persan signifiant « mendiant », ou « pauvre », avant de désigner un membre d’une confrérie pratiquant ou non la
mendicité. On devient derviche en suivant un long enseignement du maître, qui consiste souvent en des invocations
répétées du nom de Dieu ou d’autres pratiques hypnotiques comme les célèbres danses qui ont donné leur nom à une des
confréries de derviches les plus répandues en Turquie : les derviches tourneurs. Tout le monde a déjà vu à la télévision ces célèbres
danseurs habillés en blanc et tournant comme des toupies, bras étendus, une paume vers le ciel (dans le but de recueillir la grâce
d’Allah) et une paume vers le sol (pour y répandre cette grâce). Le derviche danse jusqu’à atteindre un état de transe. C’est à Konya
que le fondateur Mevlana est donc enterré.
Vero dans la vaste cour d’entrée pavée de marbre, sur laquelle, outre le monument principal, s’ouvrent les
cuisines et les 17 petites cellules des derviche. On remarque à l’arrière plan quelques tombes de derviches et
une fontaine aux ablutions tout au fond.
vue principale du monument achevé en 1274. Mevlana repose sous le dôme conique de couleur verte dont on
aperçoit juste le sommet
Nous voici au coeur de l’édifice, sous le dôme vert que l’on voyait de l’extérieur. C’est là que se trouve le
sarcophage de Mevlana, en compagnie d’autres comme son père ou son fils. Ils datent du XIIème siècle. Le
foule est ininterrompue pour venir prier devant le monument funéraire, paumes vers le ciel.
Voici ci-dessous deux scènes reconstituées de vie quotidienne de l’ordre des derviches tourneurs : plusieurs instruments
accompagnaient la danse, comme un tambour, une guitare, ou de petits violons à trois cordes.
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1 - les cuisines
2 - la danse rituelle, appelée Sema
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Turquie - Konya, le berceau des derviches tourneurs
Reviewed by RENOULT
on
30 novembre
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