République tchèque - Prague la magnifique
Disons-le clairement :
Prague est une des plus
belles villes au monde. Pour
nous, elle figure même dans
notre top 5 des villes que
nous avons pu visiter.
Largement préservée des
bombardements destructeurs
de la deuxième guerre
mondiale, Prague, ville au
riche passé, a connu toutes
les périodes artistiques, le
roman, le gothique, le style
Renaissance, baroque,
moderne. Les monuments
historiques remarquables
sont légion, depuis le château
jusqu’au célébrissime pont
Saint-Charles. En se
promenant dans les ruelles
pavées de la ville, on mesure l’extraordinaire homogénéité de l’architecture ! Tout est beau dans ce centre ancien classé au
patrimoine mondial de l’humanité. Peu d’endroits au monde, hormis en Italie, peuvent se vanter de pouvoir étaler en quelques
kilomètres tant de merveilles. Nous avons passé deux jours entiers à la visiter, mais vous pouvez rester bien plus tant
l’enchantement est constant…
coeur de la vieille ville, la place Staromestske est immense et donne tout au fond sur l’église aux deux flèches
Notre-Dame-du-Tyn
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la place de la vieille ville
Cette place centrale de la vieille ville a connu bon nombre d’événements historiques, comme la décapitation des vingt-sept
principaux responsables de l’insurrection contre les Habsbourg en 1621, ou bien le discours en 1990 par Vaclav Havel sur le retour à la démocratie. Toujours vivante, avec des groupes qui se succèdent, c’est un lieu où flâner, boire un verre, mais en levant le nez,
car toutes les façades colorées valent le coup-d’oeil.
Une vue de la place principale, Staromestske, avec en son centre un groupe de bronze monumental de style Art
nouveau représentant le prédicateur Jan Hus, premier réformateur religieux du pays. A droite, l’église Notre-Dame-du-Tyn.
Voici un petit aperçu des plus belles demeures de la place :
1 - façade rose saumon avec un mendiant peint au centre (n° 18 rue Zelezna)
1 - Une des statues du pont : Jean Népomucène ; c’est la première à avoir été installée. Ce saint devint le symbole du sacrifice des jésuites lors de la contre-réforme. La légende veut qu’il aurait été confesseur de la Reine : le Roi Vaclac IV se serait mis en colère devant son refus de lui révéler les confessions de son épouse et l’aurait fait jeter dans la rivière. Deux plaques sous la statue viennent rappeler l’histoire.
Le bas-relief ci-dessus montre la fuite de Prague de Friedrich de Pflaz après la prise de pouvoir des Habsbourg : on y voit les principaux monuments de la ville à l’époque, comme le pont Charles sans ses statues ou les flèches de Notre-Dame-du-Tyn.
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1 - façade rose saumon avec un mendiant peint au centre (n° 18 rue Zelezna)
2 - Ce bel édifice rococo date du XVIIIème siècle ; Franz Kafka y fut étudiant lorsqu’il abritait jusqu’en 1914 le lycée d’état allemand.
3 - détail de la cloche de coin
4 - détail du groupe en bronze avec Jan Hus au centre
3 - détail de la cloche de coin
4 - détail du groupe en bronze avec Jan Hus au centre
5 - Maison à la cloche de
pierre. C’est lors de
travaux de
restauration de
l’édifice que l’on mit
au jour il y a quelques
décennies la façade
gothique avec sa
cloche de coin.
6 - maison à la licorne d’or, de style gothique ; la licorne, symbole ésotérique, est représentée dans le petit panneau à droite de la façade (n° 17 de la rue Zelezna)
7 - maison A. Storch Syn, une ancienne librairie à la façade néogothique qui évoque les travaux de l’écriture (n° 16 rue Zelezna)
hôtel de ville
Il est aujourd’hui situé dans un bâtiment dominé par une belle tour carrée du XIVème siècle, un des symboles de la ville. C’est sur
la façade Sud de cette tour que se trouve la célèbre horloge astronomique. Au sol, devant l’hôtel de ville, se trouvent les vingt-sept
croix symbolisant les vingt-sept dirigeants de la révolte contre les Habsbourg, considérés par les tchèques comme des martyrs après
leur décapitation en 1621.
Vue d’ensemble de l’hôtel de ville côté place, avec la haute tour carrée
avec sa chapelle, et accolée à droite, une maison de style néogothique qui
fut détruite par les allemands dans la nuit du 7 ou 8 mai 1945, en
représailles de l’armistice : il fut décidé de la conserver dans l’état pour
rappeler la résistance des habitants de la ville contre les allemands.
2 - la tour de l’hôtel de
ville à gauche avec les
deux flèches de Notre-Dame-du-Tyn
au fond
3 - détail de la tour et du
palais néo-gothique à
moitié debout
4 - vestibule de l’hôtel de
ville entièrement
décoré de mosaïques
mettant en scène la
fondation légendaire
de la ville
5 - portail gothique
flamboyant de l’hôtel
de ville par où passent
les jeunes mariés de
Prague
6 - belle fenêtre
Renaissance sur un
bâtiment faisant lui
aussi partie de l’hôtel
de ville
A deux pas de l’hôtel de ville, voici une belle demeure, la maison U Minuty, dans le plus pur style Renaissance
italienne, décorée par la technique des sgraffite, consistant à passer plusieurs couches d’enduits avant de
gratter le motif que l’on souhaite voir apparaître.
l’horloge astronomique
Un des symboles de la ville, véritable attraction en elle-même, l’horloge
astronomique de l’hôtel de ville est la plus ancienne au monde à encore fonctionner.
D’une taille comparable à celle de la cathédrale de Strasbourg, autre monstre du genre,
celle-ci fut mise en place en 1410. Chaque heure, ce sont des milliers de visiteurs qui
s’empressent pour venir admirer la mise en route du mécanisme, la marche des apôtres
et la Mort venant rappeler à tous que le temps fuit à toute vitesse.
L’horloge se compose de trois parties : un cadran astronomique représentant la position du soleil et de la lune ainsi que divers renseignements ; la marche des douze apôtres dans la partie supérieure, avec également la figure de la Mort venant heurter le temps qui passe, un thème allégorique bien répandu ; enfin, dans la partie inférieure, un calendrier avec des médaillons représentant les mois.
vue d’ensemble de l’horloge astronomique avec ses trois parties
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1 - détail du cadran
astronomique montrant
le parcours du soleil le
long de l’écliptique, les
constellations zodiacales,
ainsi que la Lune
2 - détail de la partie basse
de l’horloge avec le
calendrier
l’église Saint-Nicolas
C’est la belle église côté sud-ouest de la place, avec sa monumentale façade baroque du XVIIIème siècle. C’est un édifice
protestant, de grande importance pour la religion hussite tchécoslovaque qui fut créée d’après le mouvement
réformateur de Jan Hus afin de protester contre les valeurs du catholicisme. Il ne faut pas manquer de visiter l’intérieur, ramassé
mais imposant, qui permet de mettre en valeur l’immense coupole s’envolant au-dessus d’un gigantesque lustre en cristal de
Bohême de style byzantin.
le lustre rappelant le passé orthodoxe de l’édifice, et l’immense coupole
couverte de fresques baroques
2 - détail de la coupole
église Notre-Dame-du-Tyn
Principale église de cette partie de la ville depuis le XIVème siècle, on reconnaît aisément Notre-Dame-du-Tyn à ses deux hautes
flèches gothiques de 80 mètres de hauteur, elles-mêmes surmontées de quatre plus petites flèches. A l’intérieur, vaste, il ne faut pas
manquer la pierre tombale de l’astronome danois Tycho Brahé, sa main posée sur un globe (voir encart plus bas).
Notre-Dame-du-Tyn domine la vieille place de ses deux hautes flèches de 80 mètres de hauteur ; c’est un des
symboles de la ville ; on y accède par une minuscule ruelle qui se fraie un chemin entre les maisons.
un sacré astronome, Tycho Brahé ! Tycho Brahé s’est rendu célèbre à plus d’un titre : il élabora un catalogue d’étoiles assez précis, essaya de créer son propre modèle de l’univers en combinant le principe géocentrique de Ptolémée avec celui héliocentrique de Copernic, mit au point divers instruments d’observation… mais c’est aussi sa curieuse mort qui est restée dans les annales, au point de donner naissance à une expression dans le pays : « je ne souhaite pas mourir comme Tycho Brahé », pour signifier que l’on a une envie pressante… En effet, la légende veut que l’astronome, durant un long repas en compagnie du roi, n’osa pas demander la permission de se lever pour aller uriner. Il se retint tellement que sa vessie éclata ! (il serait en fait mort de calculs ou d’une septicémie).
église Saint-Jacques et cour du Tyn
Entre Notre-Dame-du-Tyn et Saint-Jacques, autre belle église du quartier, se trouve une petite ruelle débouchant sur l’ancienne cour
des marchands, la cour du Tyn. C’est une des plus vieilles cours de Prague : avec ses maisons pittoresques, l’endroit ressemble à
un vrai décor de film. Belles façades avec sgraffites et loggia. C’est ici que l’on pesait toutes les marchandises et que l’on appliquait
les taxes. Quant à l‘église Saint-Jacques à deux pas, elle possède un intérieur gigantesque qui vaut le coup d’oeil pour sa vaste nef
baroque avec ses fresques lumineuses et ses nombreux autels richement décorés.
La jolie cour du Tyn : on se croirait dans un petit village, pas au coeur d’une capitale !
2 - vaste nef de l’église Saint-Nicolas
3 - détail de la voûte de la
nef
rue Celetna et tour poudrière
Entre la place de la vieille ville et la tour poudrière s’amorce une des plus belles rues piétonnes de Prague, Celetna, bordée de belles
demeures et de palais. La tour poudrière, elle, tout au bout, carrée et massive (un peu trop noire de la pollution, elle mériterait un
bon nettoyage), est l’un des derniers vestiges des remparts de la vieille ville. Pour l’édifier, on prit le modèle de la tour du pont
SaintCharles côté vieille ville. Elle tire son nom de son utilisation comme dépôt de munitions à partir du XVIIIème siècle.
2 - la famille Kafka vécut ici,
au n° 2 de la rue Celetna
3 - maison de style art
nouveau
4 - Maison de la Vierge noire,
construction modèle du
cubisme tchèque – 1912.
La Vierge noire, datant de
l’époque gothique, fut
conservée intacte à
l’angle de la maison.
de la place à la rue Parizska
Il s’agit d’une grande artère qui rejoint le quartier juif et l’ancien ghetto. On y trouve des façades imposantes et à l’architecture
variée, surtout de style Art nouveau : néo-baroque, néo-Renaissance… il y en a pour tous les goûts. Voici quelques exemples :
de la place au pont Charles
Depuis la place, direction maintenant plein ouest, vers le fameux pont enjambant la Vltava. La promenade permet de passer par une
placette charmante, Male namesti, avec son remarquable puits en fer forgé du XVIème siècle, puis de s’engager dans une des plus
prestigieuses rues de Prague, la rue Karlova, qui donne sur le pont. On appelait cette portion la voie royale, car empruntée par les
futurs rois qui venaient se faire couronner en la cathédrale Saint-Gui depuis la tour poudrière.
Male namesti, la petite place, avec son puits surmonté d’un lion doré ; c’est tout mignon et tout invite au calme
et à la détente.
2 - une décoration sur une
des maisons
3 - Male namesti
Intérieur de l’église Saint-François-Séraphin, au pied du pont Charles. Ce sont les Croisés qui décidèrent,
malgré l’exiguïté du site, d’élever une église entre le pont et le Clementinum jésuite juste à côté. Le chef-d’oeuvre
de l’édifice est l’énorme coupole avec sa fresque du Jugement dernier de Reiner. Mozart donna ici des concerts.
Karluv most – le pont Charles
Le pont Charles est un symbole connu dans le monde entier. Point de jonction entre la vieille ville à l’est et Mala strana (le petit
côté) à l’ouest, il partage deux espaces de la ville, aussi beaux l’un que l’autre. En allant du château jusqu’à la tour poudrière, on
passe forcément par le pont Charles, qui permet de saisir cette incroyable unité architecturale unique au monde ! La construction de
ce pont et de ses 600 mètres de longueur permit dès le XIIème siècle aux habitants de quitter la vieille ville pour s’installer dans
cette nouvelle commune indépendante.
Vue du pont Charles pris du côté vieille ville : on distingue au fond la colline du château.
Le pont, d’abord en bois mais arraché au XIVème siècle, fut réalisé en pierre en 1347, sous les ordres du Roi Charles IV (le pont,
longtemps appelé « pont de pierre », ne prendra son nom Charles qu’au XIXème siècle). Les 610 mètres de longueur reposent sur
16 piliers massifs destinés à rompre des glaces de la rivière durant l’hiver et à casser le courant. Il est protégé par trois tours
magnifiques : deux du côté Mala strana et une côté vieille ville. Entre les deux, on chemine parmi la foule (il y a du monde !) et le
spectacle est constant, entre artistes et musiciens. Trente statues baroques, érigées à partir du XVIIème siècle sur chaque pile du
pont, rythment la traversée et retracent l’histoire religieuse de la cité. La plus célèbre est celle du groupe de Saint Jean
Népomucène, provoquant un véritable engouement (voir plus bas).
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1 - Une des statues du pont : Jean Népomucène ; c’est la première à avoir été installée. Ce saint devint le symbole du sacrifice des jésuites lors de la contre-réforme. La légende veut qu’il aurait été confesseur de la Reine : le Roi Vaclac IV se serait mis en colère devant son refus de lui révéler les confessions de son épouse et l’aurait fait jeter dans la rivière. Deux plaques sous la statue viennent rappeler l’histoire.
2 - la Reine à confesse
devant Jean
3 - Jean jeté dans la
rivière
4 - statue néogothique de Charles IV au pied du pont
4 - statue néogothique de Charles IV au pied du pont
5 - La tour côté vieille ville
est du plus pur style
gothique ; elle faisait
partie d’un ensemble
de murailles pour
protéger la ville.
6 - sur le pont
7 - statues et tour côté
vieille ville
vue de Mala Srana depuis le pont, avec les flèches de la cathédrale Saint-Gui à l’arrière-plan
Deux autres tour ferment le pont côté ouest : d’une manière incroyable, l’échancrure entre les deux permet de
voir les clochetons de l’église Saint-Nicolas ! L’ensemble est absolument remarquable : la plus petite de style
roman est la plus ancienne, l’autre est du XVème siècle.
Ile Kampa et sud de Mala Strana
C’est un très chouette petit quartier en contrebas du pont. Une petite rivière se jetant dans la Vltava a formé une île exquise avec
petites maisons, moulin restauré et placettes. Un régal pour se promener. Na Kampe est la place allongée principale, calme comme
tout.
L'île Kampa, ou une autre idée d’une capitale ! calme absolu et ruelles pleines de charme, on est à mille lieues
de l’idée d’une grande ville !
une arche du pont Charles laisse échapper le regard sur l’île Kampa et son petit moulin restauré
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1 - quartier autour de l’église
Notre-Dame-de-la-Chaîne
2 - Façade de l’église Notre-Dame-de-la-chaîne.
Son
nom provient d’une
chaîne qui régulait
autrefois l’accès au pont.
Cette très ancienne église
fut commandée par les
chevaliers de l’ordre de
Malte. Les deux massives
tours sont romanes, mais
l’intérieur est baroque.
3 - la rivière formant l’île
Kampa
4 - Mur de l’ambassade
couvert de graffiti dédiés
à John Lennon : chaque
année des centaines de
jeunes y viennent
honorer le chanteur et
marquer le droit à la
liberté de pensée.
5 - Na Kampe en contrebas
du pont.
église Saint-Nicolas
C’est l’église baroque la plus impressionnante de la ville ! Edifiée par les Jésuites à partir de 1673, Saint-Nicolas ne paie pas de
mine à l’extérieur mais offre une exubérance totale passées les portes. Les Jésuites ont voulu asseoir leur puissance et montrer
l’excès, la richesse de l’église catholique sur l’église réformée ; et c’est le style baroque qui permettait le mieux la réalisation de ce
programme. On retrouve donc les ingrédients traditionnels : immense trompe-l’oeil sur la voûte de la nef, marbre artificiel, chaire
rococo, coupole peinte…
nef de l’église
Apothéose de la Sainte Trinité dans la coupole
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1 - on aperçoit l’église au
bout de la rue Mostecka
qui prolonge le pont
Charles
2 - fresques en trompe-l’oeil
3 - chaire en marbre artificiel
attaquée par une colonie
d’angelots
le château royal : la cathédrale Saint-Gui
A l’ouest de la ville se trouve un des ensembles les plus célèbres : le château royal, constitué de nombreux bâtiments. Dès le
IXème siècle on eut l’idée d’édifier ici une forteresse. Mais encore une fois c’est à Charles IV que l’on doit l’aspect actuel de
l’édifice, au cours du XIVème. On a eu par la suite des améliorations et agrandissements, si bien qu’on passe un peu par tous les
styles.
Commençons par la cathédrale Saint-Gui. C’est le plus important édifice gothique du pays, lieu de sépulture de nombreux rois de
Bohême. Elle connut une si longue histoire que sa dernière pierre ne fut posée qu’en… 1929, 600 ans après la première !
La façade de la cathédrale, magnifique et élancée, en est pourtant la plus
récente, puisque le style est néogothique ! Pourtant elle se fond
parfaitement avec le reste. Immense rosace de 100m² qui relate la
Création du monde.
La nef de la cathédrale est d’un aspect classique : triple allée, déambulatoire, chapelles
rayonnantes. La voûte à nervures est magnifique, s’élevant à 33 mètres de hauteur.
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Le bas-relief ci-dessus montre la fuite de Prague de Friedrich de Pflaz après la prise de pouvoir des Habsbourg : on y voit les principaux monuments de la ville à l’époque, comme le pont Charles sans ses statues ou les flèches de Notre-Dame-du-Tyn.
Le tombeau de saint Jean Népomucène est immanquable avec sa forme de pièce montée et son argent
dégoulinant de toutes parts ! Le summum du baroque pompeux.
La chapelle Saint-Venceslas est le point d’orgue de la visite : dédiée au saint patron de la Bohême, cette
chapelle ressemble à un salon privé ; les murs sont couverts de scènes représentant la vie du Christ. Le tout
remonte au XIVème siècle et est dans un état incroyable ! Toutes les surfaces non peintes sont incrustées de
pierres semi-précieuses de toutes les couleurs ! Il y en a près de 2000… Améthystes, jaspes… on savait décorer
à l’époque…
Oratoire royal en style gothique flamboyant : c’est de cette loge à l’architecture en branchages et ramifications que les rois assistaient aux messes. |
Lorsque l’on ressort de la cathédrale, il ne faut pas manquer d’aller sur son flanc droit afin d’aller admirer la porte d’Or, véritable
entrée au temps des Rois. Elle possède une mosaïque remarquable du XIVème siècle réalisée par des artistes vénitiens, évoquant le
Jugement dernier.
mosaïque du Jugement dernier remontant au XIVème siècle – porte d’Or
2 et 3 - détail des mosaïques
4 - le pilier gothique et
ouvragé de la porte d’Or
5 - en face de la cathédrale
se trouve le bâtiment
municipal dont le balcon
en fer forgé correspond
au bureau du président
de la République
le château royal : l’ancien palais royal
Ce grand palais gothique fut habité par les Rois de Bohême durant quatre siècle, avant d’être délaissé par les Habsbourg. Sa visite
est incluse dans celle du château. Une pièce mérite une attention toute particulière : l’immense salle Vladislas, véritable chef-d’oeuvre
du gothique flamboyant.
La salle Vladislas fut édifiée dès 1493 ; sa voûte toute travaillée semble flotter comme un tapis volant au-dessus
des têtes ! On a l’impression d’une vraie jungle avec des lianes qui s’entremêlent. La salle servait pour les
banquets, et même des tournois de chevalerie.
2 - détail d’un des piliers
3 et 4 - vue sur la ville depuis le
palais
5 - salle de la Diète dans
laquelle étaient traitées
les affaires publiques ; on
y voit à droite le trône
royal
6 - voûte nervurée de la salle
de la Diète
7 et 8 - salle des nouveaux
registres provinciaux avec
sa collection de blasons
9 - escalier des Cavaliers qui
permettait l’accès direct
des cavaliers pour les
tournois qui se déroulaient dans la salle
Vladislas ; belle voûte à
nervures
le château royal : la basilique Saint-Georges
Cette basilique est trompeuse : en voyant sa façade baroque ocre et blanche du XVIIIème siècle, on n’imagine nullement en
pénétrant à l’intérieur y admirer une des plus jolies églises romanes du pays. Et pourtant si ! L’intérieur, sobre, est étonnant avec
son escalier en forme de fer à cheval qui permet de grimper à l’autel surélevé. Une crypte se trouve sous le choeur.
Extérieur de la basilique Saint-Georges, dans le plus pur style baroque… sur la droite, chapelle gothique
attenante.
… qui contraste avec l’intérieur roman.
2 - la crypte
le château royal : la ruelle d’or
Cette pittoresque ruelle ressemble à un village de poupées. Elle remonte au XVIème siècle et fut percée tout près des murailles afin
de loger les gardes du château. Par la suite, bon nombre de magiciens et alchimistes de la cour y résidèrent, d’où le nom de « ruelle
d’or » qu’elle prit à ce moment. Au XXème siècle, bon nombre d’artistes, comme Franz Kafka, y trouvèrent l’inspiration. Plusieurs
intérieurs ont été reconstitués pour que le visiteur ait une idée plus précise des habitations de l’époque.
une maison de poupées dans la ruelle d’Or
intérieur d’une des maisons
Tout au bout de la ruelle se trouve la tour Daliborka, marquant l’extrémité Est des fortifications. Ce fut une prison et un lieu de
torture. Elle a pris le nom de son premier occupant, le chevalier Dalibor, qui, alors que ses geôliers souhaitaient l’affamer, se mit à
jouer du violon de sa fenêtre. Les Praguois, conquis, montaient spécialement au château pour l’écouter et ont déposé de la nourriture dans un panier que Dalibor faisait descendre ; il finit par être relâché.
intérieur austère de l’ancienne prison Daliborka
le château royal : la galerie de peintures
Titien, jeune femme à sa toilette ; le château royal possède également une petite galerie de
peintures avec quelques toiles de maîtres comme Cranach l’Ancien ou Tintoret.
les jardins Wallenstein
Nous terminerons cette superbe visite de Prague par un coin de verdure au pied de la colline du château : les jardins du palais
baroque Valdstejn, ou Wallenstein, aujourd’hui le siège du Sénat. L’intérieur ne se visite pas, mais il est agréable de découvrir les
jardins à l’italienne, avec la loggia de type Renaissance et le mur-grotte tout au fond.
les jardins Wallenstein avec la loggia en arrière-plan
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République tchèque - Prague la magnifique
Reviewed by RENOULT
on
31 mars
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