Pérou - la forteresse d'Ollantaytambo
Ville royale de l’empereur
inca Pachacuti qui dominait
la région, cette belle cité
construite dans la vallée de
l’Urubamba à 2792 mètres
d’altitude fut la place-forte de
ces mêmes incas lors de la
résistance du leader Manco
Inca Yupanqui contre les
conquistadors espagnols. Aujourd’hui Ollantaytambo est le point de départ de nombreux touristes pour se rendre, à pied ou en train, aux ruines du
célébrissime Machu Picchu.
vue sur les magnifiques terrasses agricoles de la cité
C'est au milieu du XVème siècle que l’empereur inca Pachacuti s’empare d’Ollantaytambo. Il la transforme profondément,
l’embellit, fait construire les terrasses et tout un ingénieux système d’irrigation. La noblesse inca pouvait ainsi loger dans la
cité, tandis que les fermiers de l’empereur cultivaient les nombreuses planches aménagées. Plus tard, lors des combats contre
l’envahisseur espagnol, Manca Yupanqui fit fortifier la ville elle-même ainsi que les abords vers la capitale Cuzco. Malgré quelques
victoires notables contre les troupes ibériques, Manca et ses hommes durent vite abandonner le site pour se réfugier plus haut dans
la montagne, dans la forteresse de Vilcabamba. Ce ne fut qu’au cours du XIXème siècle que les archéologues « redécouvrirent »
Ollantaytambo.
à gauche: vue du Cerro Bandolista, la colline dominant la ville basse, découpée en de nombreuses terrasses et occupée par le centre cérémonial. Les terrasses permettent bien évidemment de cultiver des endroits inaccessibles autrement. Ollantaytambo est d’ailleurs entourée de terrasses, qui montent de la rivière jusqu’au sommet de nombreuses collines. Les murs de soutènement sont d’ailleurs très travaillés, avec des pierres taillées et non grossièrement assemblées comme il est d’usage ailleurs. Cela montre l’importance de la ville et son occupation royale. On retrouve ces « terrasses de prestige » à Pisac par exemple. Certaines de ces terrasses étaient même construites plus bas que les autres et entourées de hauts murs afin de protéger les plantes du vent et du soleil, et créer ainsi un microclimat propice à la culture d’espèces que les habitants n’auraient pu obtenir autrement, étant donné l’altitude de la cité (ils réussissaient à gagner deux à trois degrés).
à droite : vue d’une partie du centre cérémonial, le secteur du Temple. Le grand mur que l’on voit est appelé « l’enclos aux dix
niches » (on les voit bien sur la photo). C’était en réalité une immense pièce servant de chambre. Le temple du Soleil est situé juste
au-dessus.
La ville basse au premier plan date aussi de l’époque inca. Elle est
constituée de 4 grandes rues avec d’autres plus petites qui se coupent à
angle droit. Une vaste place au centre comprenait des bâtiments
administratifs. Beaucoup de constructions de cette partie basse sont en
adobe.
La partie du temple possède beaucoup de monolithes isolés et des murs inachevés, ce qui laisse à penser que le site n’était pas
encore terminé lorsqu’il fut abandonné suite à l’avancée des espagnols. D’autres blocs ont été en revanche retirés de murs complets,
ce qui montre cette fois-ci que l’empereur avait ordonné des travaux de restauration et l’amélioration.
Ci-dessus, centre cérémoniel
La colline du Temple a été fortifiée pour empêcher toute poussée ennemie vers son sommet. Elle a été à tort
appelée « forteresse » alors qu’il s’agit bien d’un lieu cultuel. De cette partie de la ville partait un chemin pavé
vers l’Ouest et le Machu Picchu. Un autre prenait la direction de l’est et Pisac. De nombreux forts protégeaient la
vallée de l’Urubamba.
Le célèbre mur aux six monolithes est un des seuls restes du temple du Soleil. Chacune des pierres a un poids
estimé à 90 tonnes, et elles sont reliées les unes aux autres par un joint constitué de pierres plus petites.
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Pérou - la forteresse d'Ollantaytambo
Reviewed by RENOULT
on
16 mars
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