Pérou - Arequipa et le canyon de Colca
La région d’Arequipa, dans
le grand sud péruvien, est
caractérisée par de vastes
paysages de coulées de lave,
formant de hauts plateaux
desquels émergent les cônes
majestueux de nombreux
volcans. Entaillant les
plateaux, de profonds
canyons, parmi les plus
impressionnants au monde.
C’est donc une terre de
contrastes, immense et
sauvage, hantée par un
oiseau mythique : le Condor
des Andes. Pour notre
incursion dans la région,
après une pause dans la
capitale Arequipa, dominée
par l’immense Misti aux formes parfaites, nous irons vers le petit village de Chivay, sur le bord du canyon de Colca.
A gauche : nous avons roulé toute la nuit depuis Pisco pour rejoindre la grande ville d’Arequipa. Les premières lueurs du jour laissent deviner à l’arrière plan le majestueux cône du volcan Misti, qui domine la cité. Au premier plan, le volcan Chachani, à plus de 6000 mètres d’altitude.
A droite : Scène de marché dans les halles d’Arequipa. Deuxième ville du Pérou avec 900 000 habitants, Arequipa est posée sur un haut plateau volcanique à 2300 mètres d’altitude. Le nom de la ville a plusieurs origines possibles, mais nous retiendrons ici une légende amusante : des sujets de l’Inca Mayta Capac lui demandèrent un jour de rester dans cette région qu’ils trouvaient somptueuse afin de s’y installer, ce à quoi il répondit, en langue quecha : « Ari qhipay », autrement dit : « Oui, restez ». Et ils s’installèrent… il n’est pas dit que ce soit le meilleur endroit, car la zone, occupée par 80 volcans, est très sismique, et Arequipa, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, fut entièrement rasée au XVIIème siècle. Après une fondation, nous l’avons compris, inca, ce sont les Espagnols qui donnèrent à la ville sa structure actuelle : en 1540, un émissaire du conquistador Francisco Pizarro, Manuel de Carbajal, fait ériger plusieurs bâtiments.
A droite : Scène de marché dans les halles d’Arequipa. Deuxième ville du Pérou avec 900 000 habitants, Arequipa est posée sur un haut plateau volcanique à 2300 mètres d’altitude. Le nom de la ville a plusieurs origines possibles, mais nous retiendrons ici une légende amusante : des sujets de l’Inca Mayta Capac lui demandèrent un jour de rester dans cette région qu’ils trouvaient somptueuse afin de s’y installer, ce à quoi il répondit, en langue quecha : « Ari qhipay », autrement dit : « Oui, restez ». Et ils s’installèrent… il n’est pas dit que ce soit le meilleur endroit, car la zone, occupée par 80 volcans, est très sismique, et Arequipa, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, fut entièrement rasée au XVIIème siècle. Après une fondation, nous l’avons compris, inca, ce sont les Espagnols qui donnèrent à la ville sa structure actuelle : en 1540, un émissaire du conquistador Francisco Pizarro, Manuel de Carbajal, fait ériger plusieurs bâtiments.
La plupart des monuments coloniaux espagnols furent construits en sillar, une pierre volcanique blanchâtre apparentée au tuf, émise
par le volcan Chachani durant le pléistocène. D’où le surnom de « ville blanche » donné parfois à la ville.
le volcan Misti
Le magnifique volcan Misti domine la ville de ses 5822 mètres. Avec son cône symétrique souvent recouvert de
neige, il donne une fière allure à Arequipa. Sa dernière éruption remonte à 1985. Il possède trois cratères
concentriques, dans l’un desquels, outre des fumerolles constantes, furent mises au jour en 1998 plusieurs
momies incas.
l’Altiplano
Nous voilà partis pour le canyon de Colca à travers les somptueux paysages de l’altiplano. Littéralement « plaine d’altitude »,
l’altiplano est la deuxième plus haute zone habitée de la planète après le plateau tibétain. On la trouve au Perou, en Bolivie, au Chili
et en Argentine. Son altitude moyenne est de 3300 mètres, et cette immense plaine est parsemée d’innombrables volcans. Au
pléistocène, tout le plateau était recouvert d’un immense lac, le Ballivian, dont il ne reste aujourd’hui « que » deux traces : le lac
Titicaca et le lac Poopo. Quant aux salars que l’on visitera plus tard, tel le sublime Uyuni, ce sont eux aussi des vestiges du
Ballivian, mais transformés en étendues salées.
observation d’oiseaux sur l’altiplano
altiplano et son immensité…
Parmi les animaux les plus souvent croisés sur notre route figurent les vigognes –
Vicugna vicugna. La vigogne est la plus petite des espèces de camélidés, puisqu’elle
n’a que 70 à 87 cm de hauteur au garrot et ne pèse que 45 Kg environ. Son aire de
distribution originelle s’étend sur plus de 2000 km, du sud de l’Équateur au nord du
Chili et au nord-ouest de l’Argentine, en passant par le Pérou et la Bolivie. Mais à
mesure que l’activité humaine avance dans les Andes, l’animal se retire. Il vit par
hordes de 5 à 15 têtes en général que conduit un mâle adulte.
Le déclin de la vigogne doit être attribué en premier lieu, non pas aux indiens, mais aux chasseurs motorisés et « civilisés » venant des villes, aux mineurs, aux ouvriers des routes… De plus ces animaux sont soumis à un braconnage acharné dû au commerce qui l’attise, parce que de toutes parts, et notamment aux États-Unis et en Grande Bretagne on demande de la laine et des peaux de vigognes.
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3 - A 3640 mètres, voici enfin
la petite ville de Chivay,
entourée par de
nombreux champs
cultivés.
quelques arrêts pour admirer les oiseaux et le paysage !
Chivay – scènes de vie autour de la place
Extrait de notre journal de bord : Chivay est donc à 3650 mètres, dans un site magnifique. Le village compte 2000 habitants et est très mignon. Petit marché couvert avec beaucoup de couleurs. Nous achetons un croissant et quelques fruits. Promenade dans les ruelles en terre du village. De nombreux enfants sortent de l’école, avec leur costume bleu, et la cravate rouge pour les garçons. Ils nous montrent comment faire fonctionner les toupies qu’ils lancent à terre puis récupèrent au creux de la main. Julien s’y essaie avec un échec retentissant (mais il prendra sa revanche…), Hervé s’essaie au dialogue et se débrouille pas trop mal. Moment vraiment très sympa, le premier depuis le début du voyage où nous ouvrons une petite parenthèse de vie locale. Avec les enfants, c’est toujours plus facile et agréable. Quelques chiens se battent dans la rue.
la toupie est universelle
Scènes de vie dans les champs...
travaux dans les champs
Balade de trois heures au début du canyon. Les couleurs sont superbes, la végétation dépaysante, et même « pineuse pineuse » comme dirait Sylvain, avec plusieurs espèces de cactus. Les terrasses sont partout, c’est extra. Un grand moment lorsque nous voyons un oiseau virevolter au-dessus des cactus… un Colibri, et même plein de colibris. Cet oiseau a un vol superbe avec jusqu’à 150 à 200 battements d’aile à la seconde. En chemin, nous passons devant des tombeaux préincas, des excavations dans une falaise vertigineuse audessus du torrent Colca. Puis montée (ah l’oxygène qui manque à 3600 mètres…) aux ruines d’un village inca (XIVème siècle) où sont encore bien visibles certains murs ainsi que le système d’irrigation. Beaucoup de cactus poussent sur les murs.
Canyon de Colca
La nuit de notre arrivée à Chivay, il a malheureusement plu, ou neigé selon l’altitude, et un brouillard épais
s’est installé. Nous poussons tout de même jusqu’au belvédère au-dessus du canyon, mais sans rien voir, si ce
n’est de somptueuses cultures en terrasse, ou, ci-dessous, une vue plongeante sur la rivière. Mais les condors
des Andes, que l’on peut pourtant voir de très près ici, sont restés chez eux avec ce temps exécrable ! Quel
dommage ! La faute à une année El Nino…
Le canyon de Colca est deux fois et demie plus profond que le grand canyon du Colorado. Il a même longtemps détenu, avec ses
4100 mètres de haut, le record mondial, récemment détrôné par un canyon voisin, le Cotahuasi. Néanmoins, les parois ne sont pas
aussi verticales que son voisin nordaméricain. Signalons qu’il tire son nom Colca de petits trous creusés dans les parois par les
Incas pour y stocker de la nourriture. Certaines excavations furent aussi utilisées comme tombes.
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Pérou - Arequipa et le canyon de Colca
Reviewed by RENOULT
on
16 mars
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