Mexique - Chichen Itza, le mystère maya
Chichen Itza est l’une des
principales cités mayas.
Située dans le nord de la
péninsule du Yucatan, son
nom signifie « bouche des
puits d’Itza». Il se réfère à la
tribu maya des Itza qui y
vivait et aux deux puits
naturels qui alimentaient la
ville en eau et autour
desquels était centrée la vie
religieuse et culturelle.
Chichen Itza fut fondée au
début du VIe siècle apr. J.C.
et abandonnée vers 670.
Reconstruite par les Itza à
leur retour dans la région,
elle devint l’une des plus
importantes cités du nord du
Yucatan et un centre majeur
de la culture maya. Au Xe
siècle, la ville fut conquise
par les Toltèques, des
envahisseurs originaires du nord du Mexique, qui participèrent à l’essor de la ville. Elle fut désertée plus d’un siècle avant
l’arrivée des Espagnols. Pourquoi cet abandon ? Cela reste un mystère pour les archéologues…
L'un des nombreux iguanes (Ctenosaura similis) qui nous ont accueillis sur le site de Chichen Itza.
Nonchalants, ils passent la plus claire partie de leur temps à se dorer la pilule, et Dieu sait qu’il a fait chaud, à
Chichen ! Même avec le chapeau et l’eau, le décalage horaire et l’angine m’ont fracassé et c’est en zombie que
je vais visiter le site. Vero va un peu mieux, mais on tire la langue sans arrêt !
El Castillo – Kukulkan
LE temple de Chichen Itza : le Kukulkan, dit aussi ‘el castillo’. Chichen Izta est une des plus vastes cités précolombiennes, et
une des premières à avoir été visitée, de par sa proximité avec la ville de Mérida. Le site s’étend sur trois kilomètres de
longueur pour deux de largeur. C’est dans la partie nord que se trouvent les monuments les plus prestigieux, comme cette pyramide
mondialement connue. 55,5 mètres de côté et 30 mètres de hauteur, neuf plateformes successives, quatre escaliers… monumental !
Et rudement bien pensé : chaque escalier comporte 91 marches, pas une de plus. Allez, les forts en maths… 91×4=364 plus 1 pour
le socle, on arrive aux jours de notre année… Est-ce une référence astronomique ? A son sommet s’élève un temple formé de
galeries voûtées. Du sommet de la pyramide de Castillo, on est bien entendu récompensés de la dure et pentue grimpette.
le Kukulkan, dit aussi ‘el castillo’
De ce côté, la restauration
admirable des marches laisse
deviner à quoi pouvait
ressembler ce monument du
patrimoine mondial. Tout
simplement enivrant !
Jeu de pelote
Jeu de pelote, le plus grand d’un ensemble de 13 jeux rien que pour cette cité ! Allons bon, ils aimaient tant jouer ? Oui,
mais… le jeu de pelote revêt une importance capitale pour les cités mayas. Sur ce terrain de 168 mètres de long pour 70 de
large, entouré de murs verticaux, se sont jouées au temps des mayas des parties très spéciales, où les perdants étaient très souvent
décapités, comme en témoignent des bas-reliefs trouvés sur les côtés inclinés des murs, à la base (sans doute pour motiver les
troupes à ne pas perdre…). Les joueurs portaient ceintures, genouillères et grandes coiffes de plumes. Le but du « jeu » : envoyer
une dure balle en latex à travers l’anneau que l’on distingue en haut et à gauche de la photo. Pas le droit aux pieds, seulement les
hanches. Les spécialistes estiment que ce devait être TRES difficile. Aussi, la course de la balle en l’air pouvait représenter la
course du Soleil elle-même. Tout un symbole qui montre que ce jeu avait un tout autre objectif que l’amusement.
2 - détail d’un bas-relief
montrant l’équipement
d’un joueur de balle
le Tzompantli
Voici un monument très bizarre : le Tzompantli. Il s’agit d’une grande plate-forme rectangulaire de 60 mètres
sur 12 et qui présente un panneau vertical orné de crânes en relief (850 – 1100 ap. JC, postclassique ancien). On
en trouve dans d’autres villes d’Amérique centrale et du Mexique. Son utilité ? C’est en fait une estrade sur laquelle les têtes des personnes offertes en sacrifice étaient déposées et entassées les unes sur les autres…
Sympathique, non ?
Détail des crânes humains
sculptés. Lorsque les espagnols
sont arrivés sur le site, on
raconte qu’ils ont été horrifiés
de voir ces entassements d’os
humains… par milliers !
Cénote et temple des guerriers
Une autre constante d’un site maya du Yucatan : le cénote. La région s’y prête bien : les plaines calcaires sont truffées de
grottes remplies d’eau. Ces fameux cénotes avaient un rôle sacrificiel, puisque dans celui-ci, le plus grand de Chichen Itza, les
archéologues ont découvert au fond d’innombrables ossements d’enfants… ainsi que des offrandes. Ces accès naturels à la nappe
phréatique constituaient donc un centre de pèlerinage important.
vue générale du Cenote
Temple des Guerriers, avec à ses pieds le temple aux mille colonnes. Ce Temple avec son portique est une des
particularités de l’architecture hybride de Chichen Izta, qui consiste en un mélange maya et Mexique central.
Ce temple est fortement inspiré du temple de la planète Venus, à Tula, capitale des Toltèques.
détails du temple aux mille
colonnes
El Caracol
El Caracol, « l’escargot » doit son nom à la forme en colimaçon des escaliers qui permettent d’accéder au
sommet de cette curieuse tour, flanquée de nombreuses fenêtres, qui, d’après les archéologues, devaient
permettre l’observation des astres. D’où l’autre nom que l’on donne parfois au Caracol : l’Observatoire.
Attenant à la Tombe du Grand Prêtre, un monument décoré de masques stylisés de
Chaac, Dieu de la pluie. Son nez en forme de crochet est une constante de quelques
sites de la région, comme à Uxmal.
Maison des Nonnes
C'est l’ensemble le plus ancien de Chichen Itza, et l’architecture est bien différente. La partie basse ne contient que très peu
d’éléments architecturaux, tandis que la partie haute est très décorée, avec encore la représentation à droite du dieu Chaac,
ainsi que de nombreux serpents.
1 - maison des Nonnes
2 - Chichen Izta au beau milieu de
la jungle du Peten, dans le
Yucatan : une végétation dense
mais sèche. Vue depuis la
grande pyramide du Castillo
vers le Caracol.
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Mexique - Chichen Itza, le mystère maya
Reviewed by RENOULT
on
17 février
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