Madagascar - Parc national de Ranomafana
Le parc national de
Ranomafana, situé à trois
heures de taxi-brousse à l’est
de Fianarantsoa, est
constitué d’un splendide bloc
de forêts primaires et
secondaires de 40 000
hectares, s’échelonnant entre
800 et 1200 mètres. On voit ci-dessous une vue du
secteur Talatakely, seule
partie du parc ouverte au
tourisme, en forêt secondaire.
Ranomafana est réputé pour
sa douzaine d’espèces de
lémuriens et ses nombreux
oiseaux. Les découvertes
faunistiques se sont
succédées dans ce haut lieu
de la nature malgache, et la
dernière en date est celle
d’une espèce de lémurien
mangeur de bambous, un hapalémur, il y a quelques années.
la forêt primaire de Ranomafana
Deux espèces végétales omniprésentes : à gauche le Ravenala madagascascariensis, un arbre de la famille des bananiers
endémique de la Grande Ile. On l’appelle aussi « l’arbre du Voyageur », car la base de ses feuilles forme un récipient qui permet de
récupérer l’eau de pluie. Le ravenala est utilisé dans la construction des maisons malgaches.
Celle de droite, c’est le bananier (Musa sp.) avec ses régimes en haut (reste des fleurs femelles), et ses fleurs mâles en bas.
Trois des nombreuses espèces d’arachnides du parc... notez la Gasteracantha versicolor ci-dessous, ou « araignée crabe », dont l’abdomen est trois fois plus large que long !!
Les mammifères aussi sont nombreux dans le parc de Ranomafana. Voici un lémurien diurne très rare, mangeur
de pousses de bambous, le Prolemur simus, ou Grand Hapalémur. Sa distribution très réduite est à mettre en
parallèle avec celle de son aliment de base, Cathariostachys madagascariensis, un bambou qui constitue 95%
de sa diète ! Le Prolemur est une espèce dite cathémérale, c’est-à-dire qui reste actif à la fois le jour et la nuit.
A gauche, une civette endémique à Madagascar, la fossane, ou Fossa fossana, active dès la tombée de la nuit. Elle se nourrit d’autres petits mammifères comme les tenrecs.
Enfin, à droite, un minuscule lémurien dont le genre constitue les plus petits primates au monde : les microcèbes. Celui-ci, Microcebus rufus (Microcèbe roux), mesure seulement 9 cm queue non comprise !! Nocturne, extrêmement vif, il saute sans arrêt de branches en branches, ne se reposant jamais, cherchant la sève des arbres dont il se délecte comme ici, ou bien quelques fruits, insectes, ou feuilles. On n’aperçoit bien souvent du microcèbe que ses deux petits yeux ronds qui brillent dans la lumière de la lampe torche. Un vrai spectacle !
Boophis quasiboehmei profite de l’humidité du soir pour sortir.
Même chose pour cette espèce de la sous-famille des Mantellinae.
La nuit est le moment idéal pour surprendre la vie foisonnante dans la forêt : des papillons commencent leur activité tandis que
d’autres, tel ce mâle Dyal malgache (Copsychus albospecularis inexpectatus), la terminent.
Comment évoquer la faune malgache sans parler des caméléons ? Ces rois du camouflage passent la journée à
terre ou sous des feuilles pour certains, ou dans des branches en imitant des feuilles pour d’autres. C’est la nuit
que les caméléons s’activent réellement, et grimpent dans les feuilles à la recherche de nourriture. Leurs yeux
indépendants l’un de l’autre leur offre une vue panoramique sans égale. L'individu photographié ici
dans le parc est Calumna nasutum.
Ce n’était pas malheureusement la saison idéale pour les orchidées, mais nous avons croisé ces beaux
spécimens du genre Cynorkis sur un talus en face de l’entrée du parc.
Scènes de vie en bordure du parc, au village de Ranomafana : la boucherie, l’attente du taxi-brousse, deux habitants marchant sur la
route récemment goudronnée.
Madagascar - Parc national de Ranomafana
Reviewed by RENOULT
on
15 février
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