Khajuraho est un village du
Madhya Pradesh situé à 620
kilomètres au sud-est de
Delhi. C’est l’une des toutes
premières destinations
touristiques du pays : les
temples de Khajuraho sont
mondialement connus, pour
leurs qualités artistiques bien
entendu, mais aussi pour
leurs nombreuses sculptures
érotiques…
Détail d’un temple montrant la profusion de sculptures littéralement envoûtante !
un des nombreux temples hindou de Khajuraho, le Lakschmana
Les temples de Khajuraho suivent tous le style architectural appelé Panchayatana : le sanctuaire est consacré à cinq divinités :
Shiva, Vishnu, Devi, Surya et Ganesh. Une de ces cinq divinités est placée dans le grand temple du centre, et les quatre autres se
trouvent dans de petits temples adjacents. Ce n’est bien sûr pas la même divinité qui occupe toujours la place centrale
2 - détail
Quelques exemples de l’incroyable profusion de sculptures qui scotche littéralement le visiteur ! La ville fut autrefois la capitale du
royaume des Chandela, une dynastie hindou qui gouverna l’Inde du Xème au XIIème siècle. La construction des temples prit un
siècle, de 950 à 1050. Le site entier fut à l’époque entouré d’une muraille de protection. Aujourd’hui, sur les 80 temples hindous qui
furent construits, il n’en reste que 22 relativement bien conservés sur un territoire de 21 km². Depuis leur redécouverte au XIXème
siècle, ils fascinent par leurs détails relatant la façon de vivre durant l’époque médiévale.
2 - Sylvain sort d’un des nombreux temples
Magnificence des temples
Pourquoi l'érotisme ? Si Khajuraho est tellement réputée dans le monde entier, c’est aussi, il faut bien le dire, pour ses sculptures érotiques qui ornent certains temples. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que ces scènes sexuelles ne représentent que 10% des sculptures totales qui, elles, relatent la vie quotidienne de l’Homme : musique, travaux des champs, femmes qui se coiffent etc… L’érotisme est un acte accompli entre les mortels. Les Dieux, eux, sont toujours représentés entièrement vêtus. De plus, on ne trouve ces scènes que sur les murs extérieurs, jamais à l’intérieur dans la demeure des dieux. Cela veut dire que les humains doivent abandonner leur enveloppe charnelle et leurs désirs sexuels s’ils veulent approcher l’âme pure divine. Toujours est-il que lors de la « découverte » du site au XIXème siècle, ce fut un scandale de voir les dépravations de ces Indiens dans toutes ces positions inconvenantes ! Plus tard, les mœurs évoluant, on a mieux compris l’érotisme des temples de Khajuraho, que l’on peut lire à trois niveaux : – tout en bas, au niveau du sol, c’est le monde des humains « normaux » : ils se livrent à un amour bestial, entre eux ou parfois même avec des animaux (voir les deux photos de ci-dessous). Un éléphant détourne la tête pour regarder la scène à sa gauche, comme pour dire : « c’est bien bestial tout ça ! ». – au niveau intermédiaire , c’est le monde des adeptes du tantrisme, courant de l’hindouisme dans lequel les disciples, menés par un gourou, célèbrent le moment de la création à travers l’acte sexuel. Le sexe est une voie de libération de la condition de mortel, ce qui implique des positions sexuelles hors du commun, qui exigent des compétences physiques qui sont au-delà de la pratique sexuelle ordinaire. – au niveau supérieur, c’est le monde des Dieux : des positions sensuelles, mais pas d’accouplement.
Chouette promenade au-delà du petit village de Khajuraho. Il ne faut pas hésiter à pousser jusqu’aux autres temples plus
éloignés, la campagne est belle et les gens toujours prêts à discuter. Durant l’orage qui s’est abattu cet après-midi-là, nous
gardons l’excellent souvenir d’un long entretien avec un indien dans le temple que l’on voit photo ci-dessous.
3 - dans le village, une frise
millénaire sert de banc devant
une maison…
4 - jeux d’enfants
5 - le calme de Khajuraho – village
un bel orage se prépare
Chutes de Ranah
Une sympathique balade à faire depuis le village, les chutes de Ranah, à une quinzaine de kilomètres sur une
piste en terre.
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1 - la chute d’eau peut venir
même où l’on ne l’attend
pas…
Il est temps de partir, avec un bus dans un sacré état qui doit nous conduire vers Varanasi (Bénarès)…
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