Le lamaïsme est une religion tibétaine née vers 750 : c’est
Padmasambhava, aussi appelé Guru Rimpoche, qui donna
naissance à une nouvelle forme de bouddhisme : le bouddhisme
tibétain ou lamaïsme. Le grand maître du bouddhisme tibétain
fonda la secte Nyingmapa (Lignée des Anciens) et ses moines
prirent la robe et la coiffe rouges. D’autres ordres virent
ensuite le jour au cours des siècles suivants, tous désignés par
la dénomination de « Bonnets rouges ». Ces sectes rivalisèrent
pour étendre leur influence sur le Tibet. Cette religion pénétra
toutes les couches de la société tibétaine, au point de se
confondre avec sa culture. Elle a très tôt franchi les frontières
du Tibet pour essaimer partout dans le haut Himalaya en
rejoignant le nord de l’Inde (Ladakh, Sikkim), le nord du Népal
(Dolpo, Humla, Mustang, Khumbu) et le Bhoutan. Vers le XVe
siècle, le réformateur Tsongkhapa rassembla en un canon
unique les éléments essentiels de tous les enseignements
bouddhiques et fonda l’ordre des Gelugpas, la Lignée des
hommes vertueux, dont les moines prirent la coiffe jaune et
devinrent dans le langage populaire, les « Bonnets jaunes ».
un moine au monastère d’Hemis
Shey
Situé à 15 kilomètres à l’est de Leh, ce monastère était auparavant la résidence d’été des rois du Ladakh. Tous
les ans un festival bouddhiste est organisé ici.
Au premier plan, le groupe d’amis ayant participé à ce voyage. En contrebas, un large stupa. A l’arrière plan, on
distingue les eaux du fleuve Indus, qui rend fertile cette vallée.
Série de petits stupas au monastère de Shey. Le stupa est un monument essentiel du bouddhisme. Il sert de
reliquaire ou de monument commémoratif du Bouddha. Il renferme reliques, objets précieux ou textes sacrés.
On l’appelle chôrten au Tibet, et prend la forme d’une pagode en Chine et en Extrême-Orient. On y pratique la
pradakshina, circum-ambulation, ou marche dans le sens du mouvement du soleil (sens des aiguilles d’une
montre).
détail des moulins à prières
Thiksé
En tibétain, veut dire « miniature du Potala », et comme le célèbre monastère de Lhassa, Thiksé est situé au
sommet d’une colline (le Potala a été durant des années la résidence du Dalaï Lama au Tibet).
Ce monastère est un des plus grands de la région, avec ses 12 étages, son bouddha de 15 mètres de hauteur
dans la salle de prière principale, et son ordre très actif de moines Gelugpa. Le monastère contient
énormément de livres et de reliques.
On voit sur cette photo un beau moulin à prières qui donne des couleurs vives à un paysage désertique qui en a
bien besoin…
Hémis
A 50 kilomètres de Leh, sur les bords de l’Indus, après une splendide route bordée de stupas , nous parvenons
au monastère de Hémis, le plus grand et le plus célèbre du Ladakh, qui, en juin et juillet, célèbre avec faste le
gourou Padmasanbhava. Ce monastère est vivement coloré et fut fondé en 1630.
3 - Nico devant la porte d’entrée.
A l’époque faste, 150 moines vivaient à Hémis. Aujourd’hui, l’activité continue, à un rythme moindre.
Alchi
Le monastère d’Alchi est situé non loin de la confluence entre la rivière Zanskar et le fleuve Indus, et son implantation en
plaine et non en hauteur en fait un monument original. Le bâtiment en luimême est superbe, car rempli de sculptures en bois.
Il est réputé également pour ses nombreuses statues de Bouddha.
Nico sur la route que nous avons faite à pied pour rejoindre le monastère, sous un soleil de plomb.
2 - La porte que l’on voit, ainsi que
les peintures murales, sont
uniques : elles sont de style
cachemiri, seul exemple de
toute la région.
Immensité de la statue du Bouddha ! Le fidèle est à ses pieds et ne peut
que lever la tête pour le vénérer…
Mélange des eaux et des couleurs vers Alchi : de la gauche, couleur ocre, arrive le fleuve Indus. De couleur
grise, la rivière Zanskar, que nous allons suivre durant plusieurs jours lors de notre trek. Elle en termine ici
avec des gorges infranchissables en dehors de l’hiver, lorsque la rivière gelée se transforme en voie de
communication.
Lamayuru
Après plusieurs heures de mini bus, voici le monastère le plus fameux : Lamayuru. Point de départ d’un
extraordinaire itinéraire de trek à travers le Ladakh et le Zanskar, il nous a offert une splendide cérémonie.
20 à 30 moines continuent de vivre dans ce gompa : nous sommes malheureusement loin des 500 lors de son
époque faste !
Assis sur son éperon rocheux, à 4000 mètres d’altitude, il domine le petit village. Sa fondation remonte à 1000
ans.
Encore les sourires qui ne quitteront jamais les visages des Ladakis ou des Zanslarpas. Le village de Lamayuru nous a enchantés,
et la cérémonie haute en couleurs dans le soleil couchant restera un des grands moments.
la procession dans le monastère
les moulins à prière
Ce petit moine regarde vers le sud : derrière les montagnes, c’est déjà le Zanskar qui nous attend…
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