Inde - Grande traversée du Zanskar partie II - de Padum à Darsha
Etape 11 : Padum – Reru
Pour cette deuxième partie de la grande traversée du Zanskar, on prend les mêmes acteurs et on recommence : la montagne, la rivière, les chevaux et les randonneurs. La Zanskar est beaucoup plus petite de jour en jour. Cette onzième étape nous conduit en deux heures au petit monastère de Bardan, construit sur un éperon rocheux dominant la rivière, que l’on voit bien sur la photographie.
3 - Sylvain tente de faire déguerpir deux dzos qui flânent sur la piste.
2 - scène de vie
3 - notre rafraîchissant camp de Reru
Etape 12 : Reru – camp d’Ichar
Cette douzième étape est certainement celle des meilleures rencontres avec les habitants, et des meilleurs souvenirs de rires et de visages. Après une bonne heure de marche, nous arrivons près du village d’Ichar, que nous décidons de rejoindre en faisant un aller-retour supplémentaire : nous n’allons pas être déçus ! Le village en lui-même est superbe, avec sa minuscule place et ses maisons blanches regroupées autour d’un chorten. Les gamins du village accourent à notre rencontre.
Et la journée n’est pas terminée ! Tandis que nous nous lavons dans la rivière, qui borde notre camp, des cavaliers arrivent, en costumes. Ils mettent pied à terre et saluent notre guide et les muletiers, qui s’empressent d’aller chercher le thé…
Ces hommes font route vers le village d’Ichar, à une heure d’ici, où nous étions tout à l’heure. Ils ont revêtu leurs habits de fête, car le lendemain, c’est mariage ! Et un garçon du village voisin va demander la main à une fille du village d’Ichar. Et c’est de tradition d’offrir le thé aux voyageurs, ce que fait de suite Tashi. Incroyable moment, d’une grande authenticité !
Les hommes prennent le thé, ainsi que des galettes de tsampa. C’est la pause avant de rejoindre le village.
Un de ses amis avale une gorgée d’eau de vie. Les couleurs incroyables de ce non moins incroyable comité viennent éclairer les bords de la rivière Zanskar qui s’endort, concluant une journée placée sous le signe des Hommes.
Etape 13 : Camp d’Ishar – Purni
Etape 14 : Monastère de Phuktal
Le monastère de Phuktal est situé sur les bords de la Zanskar, mais à l’écart de notre itinéraire : c’est donc la dernière fois que l’on voit celle à laquelle on s’était beaucoup attaché. Sur le sentier, nous croisons deux jeunes moines. Par endroits, le chemin est dans un état plus que mauvais, comme le laisse aisément imaginer la photo ci-dessous, où une partie d’un pont s’est entièrement retrouvée en bas, dans le courant… L’on aurait pu tourner ici le passage des yacks dans le film « Himalaya l’enfance d’un chef »…
Voici le fabuleux monastère de Phuktal, à moitié à l’abri dans un vaste porche naturel… Quel site ! Un vrai nid d’aigle ! Fondé par l’ordre des moines Gelugpas, il est unique dans tout l’Himalaya. A 3850 mètres de hauteur, c’est un des plus incroyables monastères au monde.
2 - une petite séance de bronzette pour deux moines, sur la terrasse du monastère d’où, il faut bien l’avouer, la vue sur la rivière n’est pas des plus détestables…
3 - Dans la salle principale, les moines nous offrent le thé et nous montrent des chaussures qu’ils font eux-mêmes. Nous nous sentons au bout du monde ici !
4 - vue du village de Phuktal
le svastika, symbole repris par de nombreuses civilisations de par le monde. Les quatre bras représentent les animaux qui tournent en une danse infernale, la vie. Afin de se sortir des affres de cette vie, et de gagner le Nirvana, il convient aux croyants de montrer la foi la plus intense possible : c’est seulement alors qu’ils se sortiront de la ronde infernale des réincarnations. Le svastika, que l’on trouve dans tous les temples bouddhistes, a bien entendu été repris par Hitler, qui en a changé le sens des bras pour montrer son côté impie. Ceci est une autre histoire…
vue de l’extérieur de la grotte. La forme des bâtiments épouse le rocher. Si l’on devait oser une comparaison avec un village de chez nous, je penserais à Rocamadour. Les moines en plus…
Etape 15 : Purni – Kargyak
Etape assez courte (cette deuxième partie est beaucoup plus facile que la première !), qui nous conduit au camp de Kargyak, à quelques heures de marche de Gumbunranjan, une somptueuse montagne.
Etape 16 : Kargyak – pied du Shingo La
Le Gamburanjan élance vers le ciel ses parois impressionnantes. Ce monolithe est notre objectif durant plusieurs heures de marche. Un troupeau de dzos s’abreuve à la rivière.
le groupe avance dans ce paysage minéral de toute beauté
Au pied du Gamburanjan, avec au menu une succession ininterrompue de passages de torrents à gué.
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1 - Caro essaie de s’en sortir dans le courant violent.
2 - Un joli camp pour ce soir, au milieu des fleurs. Ca parait rien, mais des tapis de fleurs dans ce monde minéral, ça fait du bien, et ça montre aussi que nous avons franchi la grande barrière de l’Himalaya, donc le stop aux nuages de mousson. Il peut à tout moment pleuvoir, ce que nous n’allons pas tarder à vérifier…
Etape 17 : passage du Shingo La (5100 mètres)
Le temps est couvert, et dès le départ, il va tomber des cordes. Un froid glacial. Nous avons beaucoup de torrents à traverser et dès le premier, gonflé par les eaux, nous nous gelons les pieds ! La montée au col se fait dans le brouillard et le froid les plus complets. A 5100 mètres, point culminant du trek, nous ne voyons rien, malheureusement ! Lors de la redescente, toujours sous une pluie glaciale, je tente deux photos (ci-dessous), montrant la glace qui borde un torrent, qui s’est écroulée à un endroit.
vers le col à 5100 mètres
Etape 18 : camp du Shingo La – camp
Les journées sont très tranquilles, on prend le temps de faire des siestes dans l’herbe, de plus en plus présente plus on descend vers le sud. Un peu avant le camp du jour, un beau passage à gué nous attend, depuis qu’une partie du pont s’est effondrée. Daniel nous montre ici la technique du « je fonce en plantant les bâtons »…
Etape 19 : Camp – Camp
Avant dernière étape : des torrents et d’immenses rochers formés par une érosion particulièrement active
Dernière salve de pas, glissants d’ailleurs, pour rejoindre le bourg de Darsha, un minuscule ensemble de baraques. Nous avons fait 20 jours de marche, dans des paysages grandioses. Ce que l’on retiendra, c’est bien entendu l’immersion dans une autre culture, chez les zanskarpas si accueillants…
Retour à Delhi via le col de Rohtang et Manali
Le col de Rohtang, à 4000 mètres, dans un somptueux paysage de montagnes redevenu verdoyant. Ci-dessous, la dépanneuse qui tire le camion tombe en panne ! Cocasse…
Inde - Grande traversée du Zanskar partie II - de Padum à Darsha
Reviewed by RENOULT
on
28 janvier
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