Guatemala - Tikal, des pyramides dans la jungle
Tikal ! un nom exotique pour une destination qui, forcément, restera gravée dans vos mémoires si vous faites l’effort de vous y rendre. Ce ne sont pas seulement les plus belles ruines de toute l’Amérique centrale. Bien sûr, les pyramides sont immenses, droites, mystérieuses, mais Tikal, c’est bien plus encore, c’est une immersion sans appel dans le monde de la forêt, omniprésente. La jungle du Peten accueille en son antre le beau parc national de Tikal, 650 km². On visite donc des ruines en compagnie de singes qui se balancent au-dessus des têtes, d’innombrables oiseaux multicolores. Des iguanes, des agoutis, des coatis, déambulent entre les pierres. Tikal, magique… La zone centrale de Tikal occupe une superficie de 16 km² et fut peuplée de 800 à 950 ap. JC. Bienvenue dans un endroit hors norme…
C’est une place véritablement magique, dont on ne peut détacher le regard. La photographie a été prise du sommet du temple II : on se trouve face à face avec le majestueux temple I. Un héron regarde la scène avec expectative. Il faut dire que ça laisse rêveur… Au coeur de la place, un bel arbre chanteur : il abrite des nids de cassiques, de grands oiseaux au chant puissant. Et par-dessus tous ces temples volent des milans à queue fourchue. Un régal…
Pour arriver à Tikal, il faut, du Mexique de Palenque, rejoindre le Guatemala par une très longue route d’abord goudronnée (Mexique) puis en terre et poussière (Guatemala) ; au milieu, la frontière est marquée par la rivière Usumacinta, qu’il faut descendre en bateau à moteur durant une heure. Nous attendons deux bonnes heures dans un hameau poussiéreux côté guatémaltèque, où des enfants jouent parmi les sacs plastiques.
3 - scène animée de retour d’école le long de la piste qui nous amène de la frontière à Flores. Ce qu’on a pu en manger, de la poussière !!
4 - On distingue le dos du temple I avec sa haute crête faîtière.
De Flores, une heure de bus pour traverser le parc naturel de Tikal et là, encore une demi-heure de marche depuis l’entrée… : Voici Tikal et ses pyramides immenses qui crèvent la canopée.
On me voit devant le temple II. Le temple I s’élève à 44 mètres au-dessus de la place. Il date de 732 et a été érigé pour servir de monument funéraire, pour Jasaw Chan K’awiil. Le temple II est dédié à son épouse. C’est ainsi que le souverain de Tikal et sa femme peuvent se regarder par delà la place pour l’éternité…
Vue de la grande place depuis l’acropole centrale : on distingue au tout premier plan un bout du jeu de balle, au second plan les deux pyramides I et II, et, au dernier plan, l’acropole nord. C’est dans le petit groupement d’arbres au centre de la place que nichent des cassiques de Montezuma, dont les cris et les parades ajoutent encore –si c’était possible – au charme de l’endroit.
3 - Une roue calendaire qui pouvait indiquer la date, marquée par les hiéroglyphes qui encerclent deux personnages gravés.
Le magnifique temple V vient juste d’être restauré. C’est un des plus hauts de Tikal avec ses 57 mètres ! Bien entendu, de là-haut, une des plus belles vues sur la jungle et les faîtes de pierre qui en surgissent. Pour y monter, un sacré escalier quasiment vertical : si on chute, c’est directement en bas… Vero m’a pris ici à mi-escalier.
Vue éloignée de la grande place et du temple I, ainsi que d’un morceau de l’Acropole nord, depuis le haut du temple V. Le charme unique de Tikal tient à cette immersion au coeur d’une forêt luxuriante, peuplée d’oiseaux et de mammifères, de papillons immenses… Une occasion rare d’observer en même temps un des sites archéologiques les plus beaux au monde tout en surveillant au-dessus des têtes le ballet des singes.
Nid et son propriétaire : le cassique de Montezuma (Psarocolius montezuma), comme tous les cassiques, habite de gigantesques nids en forme de chaussettes pendantes. Il y pénètre par un orifice situé au sommet. Ce bel et grand oiseau est tout sauf discret, et il nous a enchanté avec ses parades, faisant toutes les deux minutes passer sa queue et ses ailes par-dessus la tête, ainsi que ses cris. C’est ce que l’on appelle un « plus »…
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1 - Cassique de Montezuma (Psarocolius montezuma)
2 - Un beau singe hurleur noir, Alouatta pigra, passe de branches en branches dans les arbres de Tikal.
3 - Deux espèces côte à côte : le dindon ocellé (Meleagris ocellata) et urubu noir (Coragyps atratus)
4 - Un jacana du Mexique (Jacana spinosa) sur une mare à l’entrée du site de Tikal.
5 - Le clou du spectacle : un somptueux toucan à carène (Ramphastos sulfuratus) ! Et c’est Vero qui l’a trouvé ! Bravo…
L’arbre cosmique maya ! Son petit nom : Ceiba pentandra, ou fromager. Ses 40 mètres de hauteur pour de vieux individus représentaient pour les Mayas l’axe du monde reliant les différents niveaux de l’univers. Cet arbre sacré se nomme « Yaxche » en langue maya, ce qui se traduit par « arbre vert » : vert, vous l’aurez compris, pour la couleur de ses feuilles, mais surtout parce que le vert était la couleur du centre du monde dans la cosmogonie maya. Les mayas actuels continuent de respecter cet arbre.
Un coati du Mexique (Nasua narica) passe tranquillement devant nous en nous guettant du coin de l’oeil ; une si belle faune tout en observant les vieilles pierres, c’est quand même le pied !
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Guatemala - Tikal, des pyramides dans la jungle
Reviewed by RENOULT
on
25 janvier
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