Etats-Unis - New York, statue de la Liberté et Ellis Island
Dominant l’embouchure de l’Hudson, la célébrissime statue de la Liberté de New York est véritablement l’emblème de la ville, comme la Tour Eiffel peut l’être pour Paris. Elle est située sur une île, Liberty, face à Manhattan, et à quelques centaines de mètres d’Ellis Island, haut lieu de l’immigration américaine. Les deux sites sont classés au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. En outre, se rendre sur Liberty Island par le ferry permet d’avoir une vue incroyable sur Manhattan ! C’est donc incontournable… Allons voir de plus près ce cadeau offert par la France aux USA en 1886.
Quel emblème que cette statue réalisée par le français Bartholdi, pour symboliser, un siècle après la
déclaration d’indépendance américaine, la liberté recouvrée !
Liberty Island
La Statue de la Liberté a, pour des millions d’immigrants et de voyageurs qui arrivaient par bateau en Amérique, marqué le but ultime de leur longue épopée, l’arrivée d’un voyage souvent périlleux. Et voilà qu’ils passaient sous cette immense dame de fer qui promettait un monde de Liberté et de fuite de toute forme d’oppression. Tout un symbole !
Quelle vision tout de même que cette embouchure de l’Hudson avec la statue de la Liberté montrant le chemin vers le Nouveau monde et Manhattan…
C’est donc à Auguste Bartholdi que revient l’honneur de réaliser cette statue colossale qu’offrira la France aux Etats-Unis, juste un siècle après leur déclaration d’indépendance. Après un voyage outre-atlantique pour repérer un endroit susceptible d’accueillir son oeuvre, retour en France pour s’atteler à l’ouvrage. On décide que les américains construiraient le socle, tandis que la conception et le montage de la statue se feraient par les Français (la statue est parvenue en pièces détachées à New York et fut montée sur place).
Il n’est plus possible de grimper jusqu’au flambeau depuis 1916, mais les visiteurs peuvent grimper dans la couronne. On voit parfaitement la torche symbole de Lumière dans la main droite tendue, et la tablette des Lois dans la gauche.
En juin 1878, la tête de la statue est achevée et présentée au public parisien sur le champ de Mars. Gustave Eiffel remplacera ensuite Viollet-le-Duc en tant qu’ingénieur. Elle fut totalement montée une fois, à Paris, devant des visiteurs de marque comme le président de la République Jules Grévy ou Victor Hugo. Ensuite, la statue fut démontée pièce par pièce pour partir du Havre : un long périple pour les 214 caisses contenant le cadeau ! Et au final, une livraison à New York avec dix ans de retard, mais qu’importe ! Elle était enfin là… prête à illuminer le Nouveau Monde ! Et d’ailleurs, elle commença sa vie comme phare durant 15 ans, avec un faisceau visible à une quarantaine de kilomètres.
vue sur Manhattan depuis Liberty Island : la One WTC domine sur la partie gauche
Mais que représente vraiment cette statue ? Nous ne savons pas vraiment si Bartholdi s’est inspiré d’un modèle, peut-être sa maman, mais on peut aisément comprendre le message véhiculé : une femme debout, drapée d’une robe ample, est coiffée d’une couronne à sept pointes. L’architecte n’a donc pas retenu l’idée du bonnet phrygien symbole de liberté. De sa main droite, la statue brandit un flambeau tandis qu’elle tient des tables de lois de l’autre. Le tout est recouvert d’une fine couche de cuivre, à l’exception de la flamme, enduite de feuilles d’or. Elle mesure 46 mètres de hauteur et est posée sur un socle lui-même posé sur une structure en forme d’étoile. Au total, l’édifice approche les 100 mètres.
Ces sept pointes peuvent symboliser les « sept continents » (Amérique du Nord, du Sud, Afrique, Europe, Asie, Océanie et Antarctique). Ce diadème ressemble également à un Soleil qui éclaire le monde.
tournée vers l’Europe, la statue ouvre la voie du renouveau
Ellis Island
A quelques encablures de Liberty Island se trouve une autre île, Ellis, qui fut l’entrée principale des immigrants arrivant sur le territoire américain dès le début du XXème siècle. 85 % de ses onze hectares sont artificiels. Sa forme est un vaste U qui permet en son centre d’accueillir des bateaux. C’est en 1892 que l’île commença à recevoir les immigrants : avant, l’arrivée se faisait à l’extrémité sud de Manhattan, mais les habitants se plaignaient de cette promiscuité. Aussi, il fut décidé d’utiliser Ellis pour des raisons pratiques : isolation des migrants en attendant leur autorisation d’installation sur le territoire américain, et évasions limitées. Avant son rachat par la ville, l’île appartenait à un immigré écossais, Ellis, qui lui laissa son nom.
les bâtiments de l’immigration sur Ellis Island furent construits à la toute fin du XIXème siècle : 12 millions d’immigrants sont passés par là entre 1892 et 1954.
La plupart des 12 millions de personnes qui sont passées par Ellis Island étaient des européens. Ceux qui présentaient des signes de maladie étaient, dans les cas extrêmes, renvoyés d’où ils venaient, mais la plupart du temps demeuraient en quarantaine sur l’île. Tous les autres devaient répondre à une série de questions personnelles avant de recevoir leur autorisation de pénétrer sur le territoire, généralement en quelques heures. On estime à 2% le nombre de migrants qui ont été refusés. Aujourd’hui un musée très bien fait retrace les grandes lignes de l’immigration sur Ellis Island.
le grand hall du centre où étaient accueillis les migrants
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1 - la statue de la Liberté depuis Ellis Island
2 - Ellis Island vue depuis Liberty Island
2 - Ellis Island vue depuis Liberty Island
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Etats-Unis - New York, statue de la Liberté et Ellis Island
Reviewed by RENOULT
on
11 janvier
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