Etats-Unis - New York, le poumon vert de Central Park
Immense poumon vert de 350 hectares occupant un large rectangle au centre de Manhattan, Central Park offre des vues surprenantes de verdure enserrée de hauts gratte-ciel. De nombreux centres de loisirs ont été créés, ainsi que des lacs artificiels. De nombreux oiseaux ont élu domicile dans le parc, qui est devenu également le paradis des joggeurs venus sillonner la multitude de chemins. Lors de notre visite en hiver, la couche de neige et les lacs quasi gelés donnaient une impression assez magique, sur fond de civilisation effrénée. Un contraste saisissant, et un moyen de quitter la folie de la ville l’espace d’un instant, en se mêlant aux nombreux écureuils du parc.
Quelques bernaches bravent le froid piquant de ce mois de février, barbotant dans une partie dégelée du lac. Au fond, les gratte-ciel rappellent que nous sommes en pleine ville.
C'est dans les années 1850 que fut décidée la création d’un vaste parc pour offrir aux habitants un lieu vert afin de souffler et de se ressourcer. Il y avait alors un vaste terrain vague marécageux, dans lequel paissaient vaches et cochons parmi les nombreux rochers, mais aussi ordures et déchets qui s’accumulaient. Les travaux d’aménagement, qui durèrent 20 ans, furent monumentaux, avec les rochers dynamités, l’apport de terre et la plantation de centaines de milliers d’arbres. On rasa également quelques villages qui se trouvaient là, peuplés de pauvres qu’on replaça ailleurs au nom de l’utilité publique… Manhattan était en plein essor vers le Nord et rien ne pouvait l’arrêter.
Central Park possède beaucoup de gros rochers de gneiss qu’il a fallu dynamiter afin de créer des espaces plans. Ces roches sont très anciennes, formées dans l’océan Iapetus il y a 450 millions d’années, avant même la formation du supercontinent Pangée. La région a souvent été recouverte par des glaciers par le passé, notamment celui du Wisconsin il y a 12000 ans. Tous les blocs erratiques couverts de stries que l’on voit dans le parc sont des preuves de ces conditions climatiques et du passage de la langue de glace.
Le plus gros lac artificiel est appelé le Réservoir. Plus au sud, trois autres pièces d’eau, dont The Lake et ses 7 hectares, qui fut créé pour accueillir des canaux et servir de patinoire l’hiver. C’est la partie la plus sauvage et pittoresque du parc, avec des rives densément arborées, des affleurements rocheux et une petite rivière artificielle elle aussi.
vue du Lake et des gratte-ciel au loin
Le Dakota building, qui borde Central Park au sud-ouest, est célèbre pour avoir été le lieu de résidence de Lauren Bacall, Judy Garland, Boris Karloff, mais surtout Yoko Ono et John Lennon, qui fut assassiné devant la porte cochère principale le 8 décembre 1980 par un de ses fans à qui il avait signé un autographe quelques heures auparavant.
Le célèbre Dakota Building, devant lequel fut assassiné John Lennon.
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1 - la porte cochère, surnommée « porte de l’Enfer » depuis le meurtre de John Lennon juste à son pied
2 - Dans Strawberry fields, à Central Park, une mosaïque rend hommage au chanteur des Beatles.
2 - Dans Strawberry fields, à Central Park, une mosaïque rend hommage au chanteur des Beatles.
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Etats-Unis - New York, le poumon vert de Central Park
Reviewed by RENOULT
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09 janvier
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