Espagne - Séville, capitale andalouse
Séville est la capitale économique, culturelle et financière de l’Andalousie. Avec plus de 1500000 habitants dans son agglomération, c’est le moteur du sud espagnol. La ville s’étend sur une vaste plaine, sur les bords du fleuve Guadalquivir. C’est une cité ancienne, plus de 2000 ans (elle aurait été fondée, d’après une légende, par Hercule), avec par conséquent toute une gamme d’architectures variées : on a ainsi un héritage médiéval, renaissance ou encore baroque. Mais, bien entendu, c’est son passé arabe qui a donné à la belle sévillane ses lettres de noblesse. On vient du monde entier admirer sa Giralda dominant fièrement la cathédrale catholique, ou bien le sublime palais de l’Alcazar, d’influence mudéjare (voir plus bas pour de plus amples explications).
autre symbole de la ville, bien que beaucoup plus moderne, l’immense et aérée place d’Espagne
Torre d’Oro et place Virgen de los Reyes
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1 - sur le bord du fleuve Guadalquivir se dresse une ancienne tour de guet, la Torre del Oro, « tour de l’or ». D’une hauteur de 36 mètres, son éclat doré au coucher du soleil se reflète dans les eaux du fleuve et lui a certainement valu son nom. Cette tour est en fait composée de trois parties d’époque distincte : la base, dodécagonale, date de la période almohade, donc musulmane, et fut érigée au XIIIème siècle par le gouverneur de Seville Abu Al-Ula. La partie centrale, également à douze côtés, fut érigée par Pierre le Cruel au XIVème siècle. Quant à la partie sommitale, cylindrique et surmontée d’un dôme, elle remonte au XVIIIème siècle. Aujourd’hui, la tour abrite un musée de la marine. Il s’agit d’un vestige d’un vaste ensemble défensif comprenant plusieurs tours et une longue muraille allant jusqu’à l’Alcazar. D’après la tradition, dès qu’un ennemi s’approchait de la ville, on tirait depuis la tour une immense chaîne de part et d’autre du fleuve (une autre tour aujourd’hui détruite lui faisait face) afin de bloquer le passage. En 1243, les troupes catholiques de Ferdinand III de Castille réussirent à briser ces chaînes et à prendre la ville durant la Reconquista. Durant tout le Moyen Age, elle servit de lieu de stockage pour les matériaux précieux en attente d’embarquer sur les navires espagnols.
2 - la place de la Vierge des Rois, nom de la patronne de la ville, est de conception relativement moderne, XVIIIème siècle, mais constituait déjà depuis longtemps un centre religieux et économique important, à deux pas de la plus grande mosquée de la ville. En rose, c’est le palais archiépiscopal, un des plus beaux exemples de style baroque de Séville.
Cathédrale et Giralda
2 – porte du Baptème
3 – porte San Miguel
4 – porte San Cristobal
5 – porte du carillon
6 – porte de l’Adoration des Mages
8 – cour des orangers
9 – porte du Tabernacle
10 – porte du Pardon
11 – chapelle royale
12 – chapitre de la Chambre
13 – sacristie
14 – scristie des Calices
15 – église du Tabernacle
petite histoire de la cathédrale... L’ histoire de cet immense vaisseau de pierre devenu au fil des siècles une des plus grandes cathédrales gothique au monde est bien entendu fournie… – style arabe : c’est au XIIème siècle que tout commence, durant la domination Almohade : le calife Abu Yaqub Yusuf, afin d’asseoir la puissance arabe sur la région, ordonne la construction d’une immense mosquée de 15 000 m², dont il reste aujourd’hui trois vestiges : la porte du Pardon (voir plus haut), la belle cour des Orangers et la Giralda, l’ancien minaret. - style gothique : lors de la Reconquista, Séville retombe aux mains des Chrétiens et Ferdinand III de Castille utilise la mosquée pour certaines liturgies chrétiennes. Un fort tremblement de terre en 1356 endommage grandement les structures. C’est en 1401 qu’est décidée la construction d’une cathédrale en lieu et place de la mosquée. Cette première étape de l’histoire du monument dura un siècle, et l’édifice était grandiose. On tergiversa longuement sur le sort de la Giralda : la détruire ? l’incorporer ? c’est finalement cette dernière option qui fut retenue. – style renaissance : au XVIème siècle, l’un des dômes du transept s’effondre et de nombreux travaux de restauration et d’ajouts (sacristie, chapelles…) débutent. L’architecture est renaissance, avec ses plafonds richements décorés et ses fenêtres elliptiques. C’est également de cette période que date l’ajout des cloches au sommet de la Giralda pour la transformer en clocher. – style baroque : c’est le XVIIème siècle, et le baroque marque son influence dans l’édifice, avec la construction de nombreuses autres chapelles, l’ajout de peintures de Murillo par exemple. – style contemporain : il s’agit surtout de restaurations de la partie gothique, avec l’ajout sur la façade extérieure de plusieurs décorations neo-gothiques et de colonnes d’ordre corinthien. Des vitraux sont également ajoutés. En 1987, l’Unesco décide de classer la cathédrale sur sa liste du patrimoine mondial de l’humanité : l’histoire continue…
4 - détail d’une des trois portes de la façade ouest
petite histoire de la cathédrale... L’ histoire de cet immense vaisseau de pierre devenu au fil des siècles une des plus grandes cathédrales gothique au monde est bien entendu fournie… – style arabe : c’est au XIIème siècle que tout commence, durant la domination Almohade : le calife Abu Yaqub Yusuf, afin d’asseoir la puissance arabe sur la région, ordonne la construction d’une immense mosquée de 15 000 m², dont il reste aujourd’hui trois vestiges : la porte du Pardon (voir plus haut), la belle cour des Orangers et la Giralda, l’ancien minaret. - style gothique : lors de la Reconquista, Séville retombe aux mains des Chrétiens et Ferdinand III de Castille utilise la mosquée pour certaines liturgies chrétiennes. Un fort tremblement de terre en 1356 endommage grandement les structures. C’est en 1401 qu’est décidée la construction d’une cathédrale en lieu et place de la mosquée. Cette première étape de l’histoire du monument dura un siècle, et l’édifice était grandiose. On tergiversa longuement sur le sort de la Giralda : la détruire ? l’incorporer ? c’est finalement cette dernière option qui fut retenue. – style renaissance : au XVIème siècle, l’un des dômes du transept s’effondre et de nombreux travaux de restauration et d’ajouts (sacristie, chapelles…) débutent. L’architecture est renaissance, avec ses plafonds richements décorés et ses fenêtres elliptiques. C’est également de cette période que date l’ajout des cloches au sommet de la Giralda pour la transformer en clocher. – style baroque : c’est le XVIIème siècle, et le baroque marque son influence dans l’édifice, avec la construction de nombreuses autres chapelles, l’ajout de peintures de Murillo par exemple. – style contemporain : il s’agit surtout de restaurations de la partie gothique, avec l’ajout sur la façade extérieure de plusieurs décorations neo-gothiques et de colonnes d’ordre corinthien. Des vitraux sont également ajoutés. En 1987, l’Unesco décide de classer la cathédrale sur sa liste du patrimoine mondial de l’humanité : l’histoire continue…
Vue d’ensemble de la cathédrale flanquée de sa Giralda, depuis la place du Triomphe, appelée place des chants au XVème siècle. Admirablement située entre l’Alcazar et la Giralda, elle possède en son centre (à droite de la photo) une statue de l’Immaculée conception faite en 1918 et qui fait l’objet chaque année d’une dévotion toute particulière.
A gauche : le fameux tombeau de Christophe Colomb, qui a fait couler beaucoup d’encre… en effet, après la mort du célèbre navigateur à Valladolid au tout début du XVIème siècle, sa dépouille mortuaire a elle aussi continué à beaucoup voyager : elle fut transférée à Séville, puis à Saint-Domingue, à la Havane … pour finir à nouveau à Séville. Mais à la fois cette dernière et Saint- Domingue revendiquent de posséder les restes de Colomb. Seules peut-être des analyses génétiques pourraient faire sauter cette controverse séculaire. Ce tombeau de Séville (initialement destiné à être installé à la Havane) est porté par quatre hommes symbolisant quatre grandes régions espagnoles : Grenade, Leon, Aragon et Navarre.
A droite : au fond de la sacristie des Calices, véritable galerie d’art du XVIème siècle, se trouve cette grande toile de Goya : les Saintes Justa et Rufina (1817). Ce sont deux martyrs de Séville, protectrices de la ville, dont on voit à l’arrière-plan la Giralda, sauvée par la bénédiction divine – les rayons de soleil – du tremblement de terre dévastateur de 1504. D’après la légende, ces deux soeurs vivaient au IIIème siècle de notre ère. Pauvres, elles vendaient quelques poteries qu’elles fabriquaient (on voit de la vaisselle en terre cuite dans leurs mains sur la toile). Refusant un jour de vendre leurs pots, elles furent prises à partie par les habitants qui détruisirent tout (premier plan de la toile). Comme réponse, les deux chrétiennes giflèrent une statue de Venus. Elles furent torturées puis jetées aux lions dans un amphithéâtre, mais ce dernier devint docile comme un animal domestique (premier plan, le lion lèche les pieds d’une des deux soeurs). Diogenianius, préfet de la région, fou de rage, les étrangla et fit brûler leurs corps.
2 - Goya : les Saintes Justa et Rufina
la nef centrale et son choeur flanqué de deux immenses orgues baroques
4 - la salle capitulaire
5 - le salon du choeur
6 - Le fameux retable : il fallut plus de 80 ans pour en venir à bout.
La Giralda est certainement le monument symbole de la ville de Séville, et son plus haut, car rien ne doit la dépasser. Comme nous l’avons expliqué plus haut, il s’agit d’un vestige de la grande mosquée almohade (pour ses deux tiers inférieurs). Elle fut rehaussée d’une troisième partie à l’époque chrétienne pour la transformer en clocher. C’est au XIIème siècle que débuta la construction du minaret, prenant la Koutoubia de Marrakech comme modèle. Elle atteint 82 mètres de hauteur, en faisant le plus haut monument d’Europe. Au sommet, l’architecte plaça quatre sphères de cuivre de diamètre décroissant de bas en haut. Les troupes de Ferdinand III furent d’ailleurs émerveillées par le monument au XIIIème siècle, quand elles prirent la ville. Mais le somptueux édifice va connaître un bouleversement en 1356 avec un tremblement de terre qui détruit partiellement le minaret. Il fut question de le raser, mais on décida finalement de le transformer en clocher : 10 ans plus tard était posée la statue de la Foi au sommet, qui aujourd’hui encore veille sur la ville. C’est de cette époque que date l’appellation de Giralda, à l’origine employée pour qualifier la statue qui bougeait sans cesse (comme la girouette) au fil du vent. Giralda désigna ensuite l’ensemble de l’édifice. Son histoire ne s’arrête pas là puisqu’elle servit de tour de défense un siècle plus tard, avant de devenir le belvédère touristique que l’on sait (classement en 1987 au patrimoine mondial de l’Unesco).
la Giralda depuis la cour des orangers. Le minaret fait 13 mètres de largeur et est construit, comme il est de coutume dans l’art almohade, en briques. En réalité il s’agit de deux tours imbriquées l’une dans l’autre, avec une rampe faisant une révolution en colimaçons
Vestige de la période almohade, comme le portail d’entrée et la Giralda, la vaste cour rectangulaire des orangers (de 43 m sur 81) servait, comme dans toute mosquée, de cour d’ablutions. Une fontaine trônait au centre. Construite au XIIème siècle, sa fonction première changea du tout au tout après la reconquête de la ville par les chrétiens qui utilisèrent la cour comme cimetière ou lieu de foire. Ah ! les orangers de Séville, il y en a partout ! mais vous ne verrez personne en manger, c’est une variété amère uniquement utilisée pour la confection de marmelades. Avec plus de 14 000 pieds, Séville est la ville qui possède au monde le plus d’orangers… et donc une odeur incomparable !
4 - vue du sommet
5 - la cour des orangers au premier plan
l’Alcazar
Classé en 1987 au patrimoine mondial de l’Unesco, le fameux palais de l’Alcazar est un parfait exemple du mélange de styles s’étant étalé sur plusieurs siècles. Son origine remonte au Moyen-Age
mais des agrandissements successifs se déroulèrent ensuite, avec l’influence islamique puis gothique après la reprise de la ville par les catholiques. Mais le palais que l’on visite aujourd’hui ne contient que bien peu d’éléments aussi anciens, car un tremblement de terre en 1356 détruisit quasiment tout. C’est donc à Pierre Ier puis Charles Quint que nous devons ce somptueux ensemble de style mudéjar.
Rappelons que le style mudejar est l’application de techniques arabes pour une construction réalisée par les chrétiens après la Reconquista. Preuve de l’admiration que les nouveaux vainqueurs portaient aux vaincus. Durant sept siècles, l’Alcazar a alors occupé une nouvelle fonction : siège de la famille royale, qui utilise encore le premier étage aujourd’hui.
1 - les murailles et la porte du Lion 7, actuelle entrée, sont des vestiges de la période almohade. Un panneau de mosaïques représentant un lion domine la porte et lui a donné son nom. Elle est d’origine chrétienne et les symboles sont évidents : couronne du lion pour le pouvoir, croix chrétienne dans une des pattes et une devise : « prête à tout » pour affirmer l’invincibilité des rois catholiques. Elle donne accès à la grande cour des lions.
2 - le petit patio del Yeso 5 (cour du plâtre), accolé au palais de justice, est un des rares bâtiments conservés de l’époque almohade. Sa cour carrée possède en son centre une piscine et une belle décoration sur un des côtés.
1 - le palais de Justice 6 date de l’époque musulmane. Cette pièce était alors un lieu de réception des vizirs. Le plafond en bois que l’on peut admirer sur la photo date de l’époque mudéjar et fut construit au XIVème siècle
2 - le vaste patio de la Monteria 4 (cour de la chasse) permet d’articuler les différentes parties du palais. Elle tire son nom du fait que c’est ici qu’attendaient les ambassadeurs pour accompagner le roi à ses nombreuses parties de chasse. De forme trapézoïdale, elle permettait de rejoindre, depuis la somptueuse façade de style mudejar que l’on voit sur la photo, le richissime palais de Pierre le Cruel. Sur le côté droit, on pénètre dans la salle d’Audience et celle de l’Amirauté. Sur la gauche, le palais gothique.
Parmi les différentes pièces de l’Amirauté, voici la salle des audiences, reconvertie ultérieurement en chapelle. Dans cette chapelle, la pièce maîtresse est ce retable à la Vierge des Navigateurs. C’est la première peinture connue relatant la découverte des Amériques. On la doit à l’artiste Alejo Fernandez dans les années 1535. La vierge Marie, protectrice, enveloppe l’Espagne de son manteau. Elle protège les marins qui se lancent dans la traversée de l’Atlantique. Plusieurs personnages marquants sont représentés sur la toile, tous implorant la Vierge. On peut ainsi deviner Charles Quint dans sa cape rouge à l’extrême droite, ou encore les navigateurs Christophe Colomb et Amerigo Vespucci, à genoux à l’extrême gauche. On voit que les nuages menaçants s’élèvent au-dessus des navires grâce à Marie. Quatre Saints occupent les panneaux latéraux du retable.
Après la découverte des Amériques, la reine Isabelle de Castille décide en 1503 de créer une Maison des Indes, chargée de gérer les relations institutionnelles avec les Amériques : cela inclue le commerce, bien entendu, mais aussi l’organisation de spectacles pour échanger sur ces nouvelles cultures. Dans les différentes pièces, la reine souhaite que soient représentés les nombreux voyages des navigateurs de son époque, comme le premier tour du monde de Magellan par exemple. Et c’est la ville de Séville qui est choisie pour répondre à ce projet. Ce que l’on voit aujourd’hui n’est qu’une petite partie des nombreux bâtiments qui formaient alors la maison du commerce.
La partie la plus intéressante et spectaculaire de l’Alcazar est bien évidemment le palais de Pierre le Cruel. Elevé entre 1356 et 1366, à un emplacement où il n’y avait encore aucune construction, il avait un usage entièrement privé, organisé autour de deux noyaux : l’un officiel autour de la cour des Demoiselles, l’autre privé autour de la cour des Poupées.
2 - le petit patio des Poupées 3. Son nom vient des petites faces de poupées sculptées dans certains arcs. Belle décoration en stuc.
Pierre le Cruel, roi de Castille du XIVème siècle, doit son surnom à ses ennemis du fait de la longue série d’assassinats qu’il a ordonnés durant les 19 années de son règne houleux, marqué par de nombreuses révoltes et guerres intestines. Mais s’il fut sévère envers les nobles, il fut bon pour son peuple de Castille, ayant même reçu le surnom de « Pierre le Justicier ». Mais ses ennemis ayant remporté la partie, c’est son autre surnom qui est passé à la postérité…
Le beau salon rectangulaire de Felipe II, ou des Paons. Outre le splendide plafond en bois de style mudejar, le chef-d’oeuvre est l’arc des Paons, et ses 24 oiseaux, qui relie ce salon à celui des Ambassadeurs, le clou du palais.
Le salon des ambassadeurs est le summum du palais. C’est, d’après l’architecture mauresque, un koubba, c’est-à-dire une structure architecturale à base carrée avec une coupole hémisphérique, souvent utilisés dans les salles de trône ou dans certains monuments funéraires. Ce mot arabe a donné naissance au mot « alcôve », une petite chambre. Cette pièce était utilisée pour les cérémonies publiques du palais. Pièce carrée avec trois arcs sur deux côtés et des colonnes en marbre, la décoration est exceptionnelle. Mais ce qui attire le regard, c’est bien évidemment le dôme, avec ses mocarabes en or et ses milliers d’étoiles représentant la voûte céleste, une merveille !
coupole du salon des Ambassadeurs
4 - Patio de las Doncellas
5 - David dans le patio des Demoiselles
Le plus beau des patios de style mudejar d’Espagne : la cour des Demoiselles, où les jeunes femmes de la cour, depuis le balcon supérieur, pouvaient admirer les réceptions et les invités de marque. Cette splendide cour rectangulaire avec bassin central possède une série d’arcs bi-lobés soutenus par des piliers en marbre, et des arcs plein cintre pour ceux du premier étage.
Nous abordons maintenant la dernière partie du complexe de l’Alcazar, le palais gothique, commandé par le Roi Alphonse X en 1254, peu après la reconquête catholique de la ville. Cette longue salle est appelée la salle gothique et servait de réception pour des banquets.
bains souterrains, dans les jardins, de Maria de Padilla, une des favorites du roi Pierre Ier le Cruel
Place d’Espagne
Symbole de la ville avec la Giralda, bien qu’ayant une histoire beaucoup plus modeste, voici la splendide Place d’Espagne. C’est pour l’exposition universelle de 1929 que sa réalisation fut programmée, mais en 1914 que les travaux, nécessitant plus de 1000 hommes, commencèrent. Ce projet souleva un vent de contestations et de polémiques, notamment pour les deux tours ornant la place, qui ne devaient absolument pas dépasser en hauteur la Giralda, mais aussi pour le canal qui nécessitait, pour une région aussi aride que l’Andalousie, une perte d’eau énorme. Les bâtiments symbolisent l’Espagne qui s’ouvre sur le monde, et donc sur l’eau, le canal représentant le fleuve Guadalquivir, voie de communication permettant d’aller jusqu’aux Amériques.
La superficie de la place est de 50 000 m², dont 19 000 occupés par les monuments. Le canal quant à lui mesure plus de 500 mètres de longueur et est traversé par quatre ponts (on peut en voir un au premier plan du panoramique ci-dessus).
A l’issue de l’exposition universelle, la place d’Espagne devait être une Université. Mais elle devint le siège du gouvernement militaire, puis aujourd’hui le musée militaire de la ville. Haut lieu touristique, de nombreuses personnes viennent louer des barques pour se promener sur le canal, et le spectacle est grandiose au coucher du soleil.
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Espagne - Séville, capitale andalouse
Reviewed by RENOULT
on
12 décembre
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