Argentine - Buenos Aires au son du tango
Le Buenos Aires moderne n’est pas des plus pittoresques ni des plus attachants. De larges avenues (si larges que celle que Véro traverse, l’Avenue du 9 juillet, est la plus large au monde avec 125 mètres !), des magasins à n’en plus finir. Il faut prendre le bus pour faire les quelques kilomètres qui séparent le centre du petit quartier de la Boca, vibrant de couleurs….
avenue du 9 juillet
la Boca et ses couleurs…
Si l’on visite aujourd’hui ce quartier si coloré, tout est dû à un homme : Quiquela Martin. Célèbre peintre dans les années 20 à 30, il décide de faire bouger les choses dans ce quartier abandonné et insalubre. Pour commencer, il ouvre une école et demande à tous les habitants de la Boca de venir avec un pinceau et une couleur pour peindre les murs. Ce sera toujours plus gai ! Le résultat bariolé plaira tellement à la population que tout le monde va badigeonner sa propre maison en bois et en tôles avec une différente couleur. Cela va atteindre son apogée dans Caminito, la plus célèbre rue de la Boca. Un petit univers de couleurs dans un quartier pauvre et affreusement gris…
les couleurs de Caminito… Une photo carte postale…
Caminito
Comme c’est écrit au-dessus du monsieur sur la photo ci-dessous, ici, c’est Caminito, la plus célèbre des rues du quartier. Cette ancienne voie de garage est tout simplement devenue la plus célèbre rue de tout Buenos Aires ! Grâce au talent des habitants qui ont utilisé toutes les couleurs, la rue est un arc-en-ciel dans la grisaille du quartier. Elle inspira même un tango, nommé… caminito (vous l’auriez deviné). Puis un metteur en scène eut l’idée de créer des spectacles de rue et la municipalité autorisa les habitants, en 1970, à montrer leurs oeuvres. Cela a donc des allures de Montmartre, c’est très agréable.
au son du tango... À la fin du 19e siècle, de nombreux immigrants débarquèrent en Argentine principalement en provenance d’Italie et d’Espagne et se mêlèrent à la population autochtone. Ainsi, divers styles de musiques (et leurs danses associées) se sont mélangées pour donner le tango Argentin. La plupart des immigrants étaient de jeunes hommes qui eurent vite fait de dépasser en nombre les jeunes filles. Il leur apparut nécessaire de devenir de bons danseurs pour gagner les faveurs des filles et en particulier dans des établissements où il était possible de louer la compagnie des serveuses pour danser… ou plus dans certains cas. C’est ainsi que la danse tango naquit et évolua selon les échanges de techniques de guidage et de figures que les hommes réalisaient en l’absence d’école de danse.
scène de tango
Les photos ci-dessous ont été prises à seulement quelques kilomètres hors de Buenos Aires, la ville tentaculaire… Ces maisons sur le bord de l’eau se situent à Tigre, agréable ville résidentielle dont les maisons ont toutes les pieds dans l’un des innombrables bras du Rio de la Plata. On ne se déplace qu’en bateau, que ce soit pour aller à l’école ou pour aller faire ses courses. Le ravitaillement se fait dans des stations essences lacustres, comme on le voit sur la photo de gauche. A droite, l’un des nombreux bateaux publics. Tigre, une façon de souffler et d’oublier le brouhaha de la mégalopole.
Argentine - Buenos Aires au son du tango
Reviewed by RENOULT
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03 novembre
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